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Tunisie: environs 84% d'affaires de corruption restent encore intouchées

Xinhua | 30.04.2019 09h13

Environ 84% des affaires en relation avec la corruption, prises en charge par l'Instance de Lutte contre la Corruption (INLUCC), reste irrésolues et "aucune ligne n'a bougé en la matière", a annoncé lundi le président de l'INLUCC, Chawki Tbib.

"Sur un total de 544 dossiers transférés à la justice par l'Instance, 21 seulement ont été tranchés entre 2016 et 2018", a assuré M. Tbib lors d'une brève déclaration aux médias en marge d'une journée d'étude portant sur l'impunité.

Pour le chef de l'INLUCC, "la lenteur dans le traitement de ces dossiers s'explique par les lacunes observées au niveau des mesures pénales et la pénurie des ressources humaines et logistiques, en plus de la complexité des cas".

D'après lui, "le gouvernement se trouve dans l'obligation de réviser le Code de procédure pénale, renforcer les prérogatives du pole judiciaire économique et financier et combler le manque des juges d'instruction dans les tribunaux".

Pour ce qui est de l'impunité, M. Tbib déclare être convaincu qu'il s'agit d'une "question de mentalité... il faut démanteler le système de corruption et y extraire les foyers à travers l'éducation mais surtout la lutte contre l'impunité".

Prenant la parole, Sonia Moussaoui, le substitut du procureur général auprès de la Cour d'appel de Tunis a imputé le "phénomène" de l'impunité à la lenteur du traitement des dossiers de corruption, à des facteurs législatifs, matériels et logistiques: "la lutte contre la corruption est un effort national et n'est pas uniquement l'apanage de la Justice", a-t-elle conclu.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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