Dernière mise à jour à 09h15 le 21/03
Le représentant spécial du Secrétaire général des Nation Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a appelé mercredi à Porto-Novo, la classe politique béninoise à discuter de manière consensuelle en vue de parvenir à l'organisation des élections législatives 2019 de manière, inclusive, libre et transparente.
S'exprimant devant la presse à l'issue de son entretien avec le président du Parlement béninois, l'émissaire du Secrétaire général des Nation Unies, Antonio Guterres, dépêché au Bénin pour s'enquérir de la crise pré-électorale, a encouragé les acteurs politiques béninois à maintenir un dialogue consensuel afin d'aboutir à des élections législatives pacifiques, inclusives et participatives.
"L'objet de cette audience auprès du président de l'Assemblée nationale est de venir discuter avec lui, de voir comment aider le Bénin à traverser les difficultés, qu'il y a, à mettre en application les réformes très importantes en cours dans le pays et très intéressantes d'ailleurs pour la région ouest-africaine", a-t-il déclaré, estimant que la mise en application de nouvelles réformes, ayant abouti à l'adoption d'une nouvelle charte des partis politiques et d'un nouveau code électoral, a posé quelques difficultés.
"Les Nations Unies vont continuer de travailler étroitement avec la CEDEAO pour encourager les discussions entre les parties prenantes à savoir les partis politiques et la société civile béninoise pour avancer dans les réformes en question afin d'aboutir à des élections législatives pacifiques, inclusives et participatives", a-t-il indiqué, soulignant l'importance de ces réformes, non seulement pour la sous-région ouest-africaine, mais aussi pour la communauté internationale.
"Ces réformes nous intéressent, mais il faut essayer d'avancer avec la manière consensuelle pour qu'encore une fois, nous puissions avoir au Bénin, des élections législatives exemplaires et en faire un acquis pour la consolidation de la démocratie dans ce pays et en Afrique de l'Ouest", a-t-il ajouté.
Il s'est également dit très rassuré après les entretiens qu'il a eu, non seulement avec le président de l'Assemblée nationale béninoise, mais aussi avec le chef de l'Etat béninois et les anciens présidents de la République du Bénin.
Une crise socio-politique s'est installée depuis quelques semaines au Bénin. Elle est essentiellement liée à l'impossibilité des partis de l'opposition de se conformer aux dispositions de la nouvelle charte des partis et au rejet par la Commission électorale nationale autonome (CENA) des dossiers de candidatures de l'Union Sociale libérale (USL), du Parti pour le Renouveau démocratique (PRD), du Moele-Bénin et de l'Union pour le Développement d'un Bénin Nouveau (UDBN) pour des irrégularités.