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Guinée-Bissau : le futur Premier ministre Domingos Simoes Pereira prend fonction cette semaine

Xinhua | 19.03.2019 09h11

Domingos Simoes Pereira, président du Parti africain de l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap Vert (PAIGC), vainqueur des élections, devrait prêter serment cette semaine pour la deuxième fois en tant que Premier ministre de la Guinée-Bissau, ont annoncé ce lundi des sources officielles.

A la suite de la publication des résultats définitifs des élections législatives du 10 mars, tous les partis politiques ayant accédé aux 102 sièges du Parlement, ont accepté le verdict du scrutin et se sont déclarés disposés à collaborer avec le PAIGC pour la stabilisation de la Guinée-Bissau au cours des 4 prochaines années.

Le PAIGC, qui a remporté 47 sièges, a signé ce lundi un accord pour gouverner avec le parti de l'Assemblée du Peuple uni-Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), 5 sièges, l'Union pour le Changement (UM) et le Parti de la nouvelle Démocratie (PND), un siège chacun.

Par cet accord, ces partis s'engagent conjointement à former une majorité parlementaire pour approuver les lois, le budget général de l'Etat et le programme gouvernemental "Terra Ranka" qui vise à couvrir les domaines de la gouvernance et de la paix, des infrastructures, de l'industrialisation, du développement urbain, du développement et de la biodiversité.

L'opposition parlementaire sera composée du Mouvement pour l'Alternance démocratique (MADEM-G15), formé par des dissidents du PAIGC (27 sièges) et du Parti de Rénovation sociale (PRS), 21 sièges, respectivement deuxième et troisième forces politiques du pays.

Lors d'un point de presse, le dirigeant de MADEM-G15, Braima Camara, s'est déclaré disponible pour participer à la création de "grands consensus" menant à la réforme de l'Etat et des lois.

"Le peuple n'a donné la majorité absolue à aucun parti politique. C'est-à-dire qu'il invite tous les partis à s'asseoir autour d'une table pour un dialogue inclusif visant à stabiliser le pays", a-t-il affirmé. "Par conséquent, sans MADEM-G15, sans PRS et sans APU-PDGB, aucune réforme majeure n'est possible", a-t-il conclu.

Le PRS a félicite le PAIGC pour sa victoire électorale et garantit qu'il aura dans l'opposition "une attitude attentive, responsable et participative dans la construction d'une démocratie pour le développement du pays", a déclaré son porte-parole, Victor Pereira.

De son côté, le Mouvement national de la société civile a affirmé que les résultats des élections renforcent la capacité de dialogue et de consultation permanente du prochain gouvernement avec tous les partis politiques ayant des sièges au Parlement, ainsi qu'avec d'autres acteurs politiques, économiques et sociaux.

Pour la Ligue bissau-guinéenne des droits de l'homme, "avec la publication des résultats définitifs par la Commission nationale électorale (CNE), le pays met fin à un cycle d'instabilité politique et inaugure une nouvelle ère, qui devrait donner la priorité au dialogue politique permanent avec tous les acteurs politiques, sociaux et économiques, en vue de résoudre progressivement et efficacement les problèmes sociaux difficiles et chroniques qui touchent la population".

Aux yeux de la communauté internationale, les législatives devraient permettre de résoudre la crise dans laquelle la Guinée-Bissau était plongée depuis août 2015 suite au limogeage par le chef de l'Etat, de Domingos Simoes Pereira de son poste de Premier ministre alors que ce poste lui revenait en tant que leader du PAIGC victorieux des législatives de 2014.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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