Dernière mise à jour à 08h42 le 29/09
L'opposition politique burkinabè organise demain, samedi, à Ouagadougou, une journée de protestation contre le régime du président Roch Marc Christian Kaboré, marqué, selon elle, par des attaques terroristes et un mal gouvernance.
"Cette marche-meeting vise à protester contre la gouvernance chaotique de notre pays, caractérisée entre autres par l'insécurité chronique, la corruption à outrance, la vie chère, le chômage des jeunes, la crise du logement et les atteintes aux libertés", a indiqué le comité d'organisation.
Selon les organisateurs, une cinquantaine d'organisations de la société civile, des artistes et les partis politiques de l'opposition prendront part à cette manifestation qui débutera samedi à 7h00 à la Place de la Révolution au centre-ville de Ouagadougou.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré est confronté à une fronde sociale avec en toile de fond des revendications salariales et une quête de la justice sociale.
Les multiples attaques terroristes qui ont déjà fait plus de cent morts depuis 2015, viennent aggraver la situation, à deux ans de la prochaine présidentielle.
"La manifestation de demain (samedi) sera suivie car, les populations attendent des solutions définitives à cette situation marquée par la morosité de l'économie et une insécurité grandissante", analyse un sociologue travaillant pour une ONG.
"Les attaques contre les forces de défense et de sécurité ainsi que les populations civiles sont devenues récurrentes et inquiètent plus d'un. Les gens veulent des réponses de la part des autorités", a-t-il ajouté.
Après avoir annoncé la création d'une brigade spécialisée dans la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a adopté un décret permettant de prendre en charge les soldats, leurs ayants cause en cas de blessures graves ou de décès sur les théâtres d'opération.
Les 127 députés du pays qui ont promis de contribuer à l'effort de guerre à hauteur d'1 millions de CFA chacun, ont fait dix propositions de sortie de crise, dont un recrutement "massif" dans l'armée.
L'opposition politique quant à elle a lancé ce vendredi, une journée de collecte de fonds dans les sièges de partis d'opposition, en vue de soutenir les forces armées nationales dans la lutte contre le terrorisme.