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L'Afrique du Sud cherche à s'inspirer du modèle chinois de ZES pour doper sa croissance

Xinhua | 25.07.2018 08h47

Plusieurs chefs d'entreprise, responsables gouvernementaux et universitaires sud-africains estiment que le modèle chinois de zone économique spéciale (ZES) pourrait être adapté à leur pays afin d'y doper la croissance économique.

Ce modèle "s'avère le plus approprié pour l'Afrique du Sud", assure Andrew Ndoro, maître de conférences à l'Université d'Afrique, dans une interview récemment accordée à Xinhua.

Le pays africain peut apprendre de l'expérience chinoise en développant ses propres ZES, car la Chine a autrefois fait face à des défis similaires à ceux auxquels l'Afrique du Sud est aujourd'hui confrontée en matière de développement économique, comme le chômage et la pauvreté, explique-t-il.

"Comme cela a été le cas en Chine, le gouvernement (sud-africain) doit adopter une politique complémentaire pour donner aux zones franches industrielles les meilleures chances de réussite", juge M. Ndoro.

Le pays compte aujourd'hui huit ZES réparties dans six provinces, permettant aux entreprises y investissant de bénéficier d'un taux d'imposition préférentiel de 15%, de mesures incitatives pour l'emploi, ainsi que d'une exemption de TVA, de droits de douanes et d'accises, souligne Andre de Rutter, président du Manufacturing Circle, le lobby de l'industrie manufacturière sud-africaine.

Pour sa part, Tumelo Chipfupa, associé fondateur de Cova Advisory, une agence de conseil en énergie, estime que la mise en place de ZES a constitué un facteur clé du miracle économique chinois. "Ces zones spéciales ont fait leur preuve en Chine", a-t-il noté dans le quotidien économique Business Day.

Une délégation du Conseil consultatif sud-africain sur les ZES s'est rendue en Chine en 2017 pour s'inspirer de l'expérience chinoise en matière de planification, de développement et de gestion de ces zones.

Celles-ci pourraient contribuer à réduire le niveau toujours élevé du chômage, surtout parmi les jeunes, a dit espérer Obed Bapela, ministre délégué à la Gouvernance coopérative et aux Affaires traditionnelles.

"Compte tenu de l'ampleur de la crise du chômage, l'Afrique du Sud considère les ZES comme une plateforme pour expérimenter des réformes susceptibles de favoriser l'émergence et la croissance d'industries embauchant un grand nombre de travailleurs peu qualifiés", a-t-il noté lors d'une conférence sur la coopération industrielle sino-africaine organisée à Pretoria en juin dernier.

(Rédacteurs :实习生2, Wei SHAN)
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