Dernière mise à jour à 10h23 le 13/07
Le convoi du ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense du Cameroun, Joseph Beti Assomo, a été visé par une attaque armée survenue jeudi matin à Kumba, ville du Sud-Ouest anglophone où de violents combats ont opposé ces derniers jours les forces de défense et de sécurité et des insurgés sécessionnistes, a-t-on appris des sources concordantes.
Aucune victime du côté du convoi n'a été enregistrée lors de cette attaque, selon les sources jointes par Xinhua.
Une source militaire a laissé entendre que le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense ne se trouvait pas dans le convoi au moment de l'attaque. Il a plutôt rallié la ville de Kumba à bord d'un hélicoptère de l'armée.
Il n'a pas été possible d'avoir une confirmation de cette version des faits par une source officielle. Toutes les tentatives menées par Xinhua à cet effet ont été sans succès.
Des forces spéciales ont été déployées pour assurer la sécurité du convoi de M. Beti Assomo. Elles ont riposté à l'attaque, tuant six assaillants, selon un bilan non officiel.
Deux journalistes de Cameroon Radio Television (CRTV), l'office de radiodiffusion et télévision public, et de Cameroon Tribune, quotidien à capitaux publics, faisaient partie de cette mission dépêchée de Yaoundé par les autorités. Ils ont été transportés dans un état de choc à cause de l'intensité de la violence, dans un hôpital de Douala, la métropole économique, où ils ont été placés en observation, a-t-on appris des mêmes sources.
Le convoi ministériel était en mission au lendemain de la mort du chef du commissariat de sécurité publique de Kumba, tué lors d'un accrochage avec un groupe armé sécessionniste dimanche, ont précisé les sources.
La ville de Kumba est l'une des localités les plus touchées par les violences qui affectent la région du Sud-Ouest et celle du Nord-Ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, depuis la lutte armée lancée par des groupes d'activistes sous le prétexte de revendications séparatistes contre le pouvoir de Yaoundé en 2016.
Ce n'est pas la première fois qu'une délégation officielle est visée par une telle attaque dans cette zone. on se rappelle celle qui avait été menée contre le convoi du gouverneur de la région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilaï, lors d'une mission en mai dans la même ville.