La réconciliation nationale a conduit à une amélioration des conditions de sécurité, selon le PM éthiopien

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré lundi que les récents efforts de réconciliation déployés par le gouvernement avaient conduit à une amélioration des conditions de sécurité dans le pays et à une meilleure unité entre les Ethiopiens.

Au début de l'année, ce pays d'Afrique de l'Est a connu une aggravation des problèmes menaçant la paix et la sécurité, "conduisant le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique au bord de la désintégration", selon M. Ahmed.

Cette instabilité, qui a forcé l'Ethiopie à imposer deux fois l'état d'urgence depuis le second semestre 2016, a engendré le chaos dans la vie des Ethiopiens, nuisant aux droits que leur garantit la Constitution, et menaçant gravement leur bien-être, a-t-il expliqué.

M. Ahmed a pris ses fonctions de Premier ministre en avril, sur fond de troubles récurrents et de manifestations antigouvernementales massives dans certaines régions du pays, notamment dans la région d'Oromia, le plus grand Etat d'Ethiopie.

"Les mesures qui ont été prises pour ramener la stabilité dans le pays après le récent changement de gouvernement ont aidé à éliminer les malentendus et les idées négatives au sein du peuple éthiopien", a déclaré M. Ahmed aux membres de la chambre basse du Parlement éthiopien.

Ces propos interviennent alors même que des émeutes font rage depuis la semaine dernière à Awasa dans le sud du pays. Les émeutes, qui ont coûté la vie à au moins dix personnes, opposent les Sidamas, les habitants originels de la ville d'Awasa, à l'ethnie voisine des Welaytas.