Dernière mise à jour à 09h32 le 31/05

Page d'accueil>>Afrique

Le président kenyan promet de poursuivre la guerre contre la corruption et de récupérer l'argent volé

Xinhua | 31.05.2018 08h39

Le président kenyan Uhuru Kenyatta a fait voeu mercredi de poursuivre la lutte contre la corruption trop répandue dans son pays, affirmant que son gouvernement n'épargnerait aucun effort pour récupérer toutes les ressources dérobées aux Kenyans.

M. Kenyatta, dont le gouvernement a arrêté plus de 50 suspects associés à un scandale de 90 millions de dollars et les a inculpés en justice, a déclaré que toutes les ressources et fonds récupérés seraient redéployés vers les objectifs de développement auxquels ils étaient à l'origine destinés.

"Il n'y aura aucune pitié pour les voleurs. Leurs jours sont comptés. Ils seront poursuivis et emprisonnés", a-t-il dit lors d'un débat public à Nairobi.

M. Kenyatta a réaffirmé son message de lutte contre la corruption, déclarant que tous les coupables seraient poursuivis et incarcérés.

Cet avertissement fait suite à la déclaration du Directeur des poursuites publiques kenyan, Noordin Mohamed Harji, selon laquelle plus de 50 responsables publics et dix personnes du secteur privé feraient l'objet d'une enquête pour leur implication présumée dans un détournement de 90 millions de dollars destinés au Service national de la jeunesse (NYS).

Le NYS est le premier institut de formation professionnelle du pays pour les jeunes défavorisés, qui participent à certains de ses projets phare.

Cette organisation est menée par des bénévoles qui reçoivent des aides du gouvernement et bénéficient d'une formation technique en contribuant à des projets gouvernementaux.

M. Kenyatta a mis en garde les Kenyans qu'ils ne devaient pas se laisser guider par leurs sentiments tribaux et défendre les individus impliqués dans le réseau de corruption.

Tous les Kenyans corrompus doivent être identifiés à titre individuel quelle que soit la tribu dont ils proviennent.

"Je ne veux pas entendre qui que ce soit défendre ceux qui sont pris dans des affaires corrompues. Un voleur est un voleur quelle que soit la tribu à laquelle il appartient", a dit le président.

Par ailleurs, dix-huit envoyés des pays occidentaux ont salué l'engagement renouvelé du Kenya à lutter contre la corruption, et promis de soutenir ces efforts.

Ces envoyés en provenance du Royaume-Uni, des États-Unis, de l'UE et d'Allemagne ont déclaré qu'ils soutiendraient ce pays d'Afrique de l'Est dans sa quête pour lutter contre ce fléau, appelant à un procès équitable.

"Nous appelons le pouvoir judiciaire kenyan à agir rapidement, en accord avec l'état de droit, pour assurer la justice par des procès équitables. La corruption sape depuis longtemps la prospérité, la sécurité et la démocratie du Kenya", ont-ils déclaré dans un communiqué conjoint publié à Nairobi.

Les diplomates étrangers ont indiqué que la lutte contre la corruption nécessitait une forte volonté politique de la part du Kenya, un engagement à la tolérance zéro pour la corruption, et une collaboration de toutes les agences gouvernementales et des forces de l'ordre.

Les diplomates ont salué l'action récente du Directeur des poursuites publiques, en collaboration avec le Directoire des enquêtes criminelles, pour inculper des responsables et d'autres personnes en relation avec les signalements de corruption massive au sein du NYS.

"Nous saluons également les déclarations et actions du président Kenyatta pour lutter contre le fléau de la corruption. Lorsqu'il y a preuve de corruption, les personnes responsables doivent être poursuivies quels que soient leur parti politique, leur position sociale ou leurs relations personnelles", ont déclaré ces diplomates.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :