Dernière mise à jour à 09h11 le 09/05
Le procès des 84 accusés dans le procès du coup d'Etat manqué de septembre 2015 au Burkina Faso va se reprendre ce mercredi à Ouagadougou, après plusieurs suspensions.
Ouvert le 27 février dernier, ce procès qualifié d'"historique" par les observateurs connait des rebondissements.
Plusieurs avocats de la défense se sont déportés après le rejet par le tribunal de certaines listes de témoins, présentées par des accusés.
Ces avocats seront remplacés par des avocats commis d'office, selon des sources judiciaires.
Le 27 avril dernier, une dizaine d'organisations de la société civile burkinabè ont appelé les acteurs de la justice à mettre tout en oeuvre pour poursuivre ce procès.
"S'il advenait qu'il y avait une volonté de bloquer ce procès, nous allons nous retrouver et voir quel type d'action entreprendre pour faire entendre raison à l'ensemble des acteurs", avait déclaré vendredi lors d'un point de presse, le président du Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré aux côtés de plusieurs responsables d'organisation de la société civile.
"Le peuple attend que justice soit rendue. Il ne faut pas qu'on s'amuse à ce petit jeu de cache-cache pour faire en sorte que les choses trainent", a-t-il ajouté.
Le 16 septembre 2015, un groupe de militaires proches de l'ancien président Blaise Compaoré a tenté de renverser le régime de la Transition, tuant 14 personnes et blessant 251 autres.
Le général Gilbert Diendéré, présumé cerveau du coup d'Etat, et 83 autres personnes, notamment des militaires, sont "accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat, de meurtres, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline militaires, violences et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions", selon le Parquet militaire.