Dernière mise à jour à 08h41 le 16/01

Page d'accueil>>Afrique

Côte d'Ivoire : la société civile plaide pour une réforme de la Commission électorale

Xinhua | 16.01.2018 08h28

Des organisations de la société ivoirienne plaident pour une réforme de la Commission en charge de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire avant les élections régionales, municipales, sénatoriales et présidentielles à venir.

Lors d'une conférence de presse lundi à Abidjan, les porte-paroles de 15 organisations de la société civile, Gauze Fernand et Bamba Sindou, ont présenté leurs propositions communes de réforme de la loi portant organisation, attribution et fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI).

A les en croire, ces propositions sont conformes à l'arrêt de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples du 18 novembre 2016 qui a enjoint l'Etat ivoirien de procéder à la réforme de son organe en charge des élections, déclarant la CEI ivoirienne actuelle "discriminatoire" et non conforme au droit international, notamment la Charte africaine sur la démocratie, le protocole de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

"Le gouvernement bouge difficilement sur la question de la réforme de la CEI, or une réforme s'impose puisque la CEI en l'état actuel ne rassure pas les populations pour des élections apaisés et transparentes", a estimé Bamba Sindou.

Il a appelé le gouvernement à tenir compte des propositions de la population et à procéder à la réforme de la CEI.

La proposition de la société civile est un ensemble de 51 articles dont 29 articles ont été soit "profondément modifiés" soit "simplement retouchés", selon les conférenciers.

"Sur le fond, le projet renforce l'indépendance de la CEI tant vis-à-vis du gouvernement que des groupements et partis politiques", ont-ils indiqué, non sans souligner le "rôle plus accru de la société civile".

La proposition fait, entre autres modifications, porter "le mandat du président de la CEI à six ans renouvelable une seule fois avec une rotation au tiers, tous les quatre ans, pour les autres membres de la CEI".

"Nos propositions doivent être prises en compte avant la tenue des élections locales, le gouvernement ne peut faire l'impasse sur l'arrêt de la Cour africaine", soutiennent les porte-paroles des organisations de la société civile.

Le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, a annoncé récemment des pourparlers avec le gouvernement pour arrêter le chronogramme des élections régionales, municipales et sénatoriales prévue cette année avant la présidentielle en 2020.

Youssouf Bakayoko a également rappelé des ateliers de réflexion et de renforcement des capacités des ressources humaines de la CEI portant sur une relecture du cadre légal des élections à la lumière des innovations induites par la nouvelle Constitution ivoirienne et espéré que les résultats de ces travaux permettent au gouvernement et à l'Assemblée nationale "d'ajuster le code électoral" de la Côte d'Ivoire.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :