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Les rebelles sud-soudanais blâment la communauté internationale pour son inaction face aux violations du cessez-le-feu

Xinhua | 16.01.2018 08h27

Le principal groupe rebelle du Soudan du Sud, l'Armée populaire de libération du Soudan - En opposition (APLS-IO) a estimé lundi que les partenaires de paix internationaux membres de la troïka et les dirigeants de la région étaient "complices" des violations continues de l'Accord de cessation des hostilités (CoH) récemment conclu.

Selon une source fiable au sein de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), le bloc commercial d'Afrique de l'Est, l'IGAD a permis à Taban Deng Gai, premier vice-président du Soudan de Sud, de se rendre, en toute connaissance de la troïka, dans la région étendue de Jonglei où il cause actuellement davantage de destructions et de déplacements de civils dans les zones sous contrôle de l'APLS-IO, a dénoncé dans un communiqué le vice-porte-parole des rebelles, Lam Paul Gabriel.

Cela est absolument inacceptable et appelle des explications de l'IGAD et de la troïka, laquelle regroupe le Royaume-Uni, les États-Unis et la Norvège, a ajouté le porte-parole, accusant ces instances de contribuer au bain de sang dans ce pays, le plus jeune au monde.

La troïka et l'IGAD ont organisé en juillet 2017 un Forum de haut niveau de relance du processus de paix, dans une ultime tentative pour sauver un accord de paix conclu entre les parties en conflit en 2015 mais fragilisé depuis par les violations et violences continues malgré les mises en garde des partenaires régionaux et internationaux.

M. Gabriel a également salué le Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et des arrangements

provisoires de sécurité (CTSAMM) qui fait de son mieux pour surveiller les violations de l'accord CoH que les belligérants s'étaient engagés à respecter depuis le 21 décembre.

Il a par ailleurs appelé ces instances à plus de transparence et à éviter de divulguer aux forces gouvernementales des informations sur les positions de l'APLS-IO.

"Ensuite, l'APLS-IO appelle la CTSAMM à se rendre dans les régions que nous contrôlons pour constater clairement les violations au lieu de se reposer sur les reportages de presse et appels téléphoniques", a dit M. Gabriel.

Le Soudan du Sud est plongé dans les violences depuis décembre 2013, suite à un litige politique entre le président Kiir et son ex-adjoint devenu chef rebelle, Riek Machar, qui a entraîné une scission au sein de l'APLS, opposant les soldats des deux côtés selon des divisions ethniques.

L'accord de paix conclu en 2015 pour mettre fin à ce conflit a été brisé par la reprise de nouveaux combats en juillet 2016, lesquels ont contraint le chef de l'APLS en opposition, M. Machar, à fuir la capitale.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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