Ghana : des ONG lancent une campagne contre la corruption

Les groupes de lutte contre la corruption et les organisations de médias au Ghana ont inauguré mercredi une campagne baptisée "Corruption Watch" (veille contre la corruption) afin de lutter contre la corruption dans les services publics.

Les organisateurs de cette campagne comprennent le Centre pour le développement démocratique du Ghana (CDD-Ghana), l'Initiative pour l'intégrité au Ghana (GII), la Coalition anti-corruption du Ghana (GACC), le Centre africain pour le droit international et la responsabilité (ACILA) et la station de radio Joy FM, basée à Accra.

Le journalisme d'investigation et les connaissances et compétences de cabinets de réflexion influents seront utilisés pour forcer les titulaires de charges officielles à faire preuve de réactivité et de responsabilité, ont déclaré les organisateurs.

Selon Kojo Pumpuni, de CDD-Ghana, "Corruption Watch" devrait contribuer à mettre en place des politiques solides contre la corruption.

La directrice exécutive du GII, Linda Ofori-Kwago, a déclaré que peu de choses avaient été faites par ce pays d'Afrique de l'Ouest pour demander des comptes aux responsables publics.

"Le Ghana a toutes les lois, les institutions et les ressources d'institutions publiques nécessaires pour combattre cette menace", a-t-elle dit. "Le Ghana n'applique pas ses lois et ne poursuit pas les personnes reconnues coupables d'avoir participé à des pratiques corrompues dans le pays".

Bright Sowu, de la GACC, a appelé les autres groupes de la société civile et les Ghanéens à soutenir la lutte contre la corruption.

Le Ghana dispose d'un Plan d'action national contre la corruption mais selon un sentiment de plus en plus répandu, la corruption reste forte au sein de la police, de la justice et des institutions publiques.