Dernière mise à jour à 08h42 le 02/11
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a réaffirmé mercredi son soutien à la peine de mort dans le sillage de l'augmentation du nombre de morts dans le pays.
Le président a dénoncé la multiplication des cas de viol et de meurtre, appelant le pays à respecter le caractère sacré de la vie humaine.
Cet appel fait suite au meurtre récemment de la soeur Ruvadiki Plaxedes Kamundya, de l'église catholique romaine, à Mutoko dans la province de Mashonland Est.
Un homme a été arrêté en relation avec cette affaire car il est suspecté d'avoir violé et tué la femme avant de jeter son corps dans un barrage proche.
M. Mugabe, catholique fervent, a estimé que de tels actes nécessitaient la sanction la plus sévère.
"Restaurons la peine de mort. Les gens ont perdu le respect pour la vie humaine. Ils se tuent sans scrupule pour un rien. Est-ce cela le pays pour lequel nous avons combattu ?" , a déclaré M. Mugabe.
La Constitution zimbabwéenne, adoptée en 2013, autorise la condamnation à mort par pendaison pour les hommes de 18 à 70 ans convaincus de meurtre aggravé, tandis que les femmes et les enfants sont à l'abri d'une telle sanction.
Toutefois, le gouvernement zimbabwéen n'a mené à bien aucune exécution depuis 2005, en partie en raison d'une absence de bourreau.
Au moins 80 condamnés attendent actuellement dans le couloir de la mort.
La société civile zimbabwéenne a appelé par le passé à abolir la peine de mort, estimant que cette sentence est cruelle et porte atteinte au droit à la vie.
Plusieurs pays d'Afrique australe, dont le Mozambique, l'Angola, la Namibie et l'Afrique du Sud, ont déjà aboli la peine de mort.