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Centrafrique : la présidence projette une mission à Kémbé pour faire le point du récent carnage

Xinhua | 16.10.2017 08h39

Une mission gouvernementale d'urgence sera dépêchée par le président centrafricain Faustin Archange Touadéra à Kembé (sud-est de la République centrafricaine) pour enquêter sur le massacre qui y a été perpétré et assurer la sécurité de la population, a affirmé dimanche la présidence.

Cette mission est appelée à "faire la lumière sur cet événement car le grand banditisme s'est mêlée aux événements qui surviennent en République centrafricaine et cela se mesure à travers le pillage des ressources naturelles, les exactions et le chaos entretenus par les groupes armés dans le seul but de s'enrichir sur le dos du peuple centrafricain", a déclaré à Xinhua le conseiller en communication et porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mokpème, lors d'une interview.

M. Mokpème a promis par ailleurs un procès conséquent aux auteurs des désolations qui sont commises presque tous les jours çà et là dans le pays.

Des groupes d'autodéfense ont attaqué mardi dernier des musulmans qui priaient dans une mosquée, dans une bourgade dépendant directement de la ville centrafricaine de Kémbé. Certaines sources indiquent 20 morts, d'autres 25.

Lorsque la ville centrafricaine de Bocaranga (extrême nord-ouest) avait été attaquée puis occupée par les rebelles du 3R (retour, réconciliation et réparation) d'Abass Sidiki, en alliance avec ceux du Mouvement patriotique centrafricain (MPC) de Mohamed Bahar, le gouvernement y a dépêché une mission conjointe composée de trois de ses membres (défense, sécurité publique et action humanitaire) ainsi que le chef des forces onusiennes de la MINUSCA.

Une semaine seulement après cette mission, les rebelles ont été chassés de la ville grâce aux gros moyens déployés par la MINUSCA : hélicoptère, chars et militaires.

Jusque-là, le groupe de travail de la société civile ne démord pas. Il reproche à la MINUSCA de ne pas faire dans les autres localités centrafricaines, où foisonnent les groupes armés, comme à Bocaranga. C'est pourquoi, ses responsables ont projeté trois jours de deuil à compter du 24 octobre. Une façon de gêner les manifestations de la journée des Nations Unies et également le séjour en RCA du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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