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Les rebelles du Soudan du Sud alliés à Riek Machar méfiants face au groupe rival

Xinhua | 16.03.2017 08h35

L'Armée Populaire de Libération du peuple Soudanais dans l'opposition (SPLA-IO) dirigée par l'ancien premier vice-président Riek Machar a déclaré mardi craindre de perdre certains de ses principaux officiers au profit du Front National du Salut (NSF) récemment formé par un général renégat.

L'ancien chef adjoint de la logistique de l'armée du Soudan du Sud (SPLA), le général Thomas Cirillo Swaka, qui est à la tête du NSF, est à l'origine de la fuite de plusieurs hauts-dignitaires de la partie rebelle.

Ces développements ont provoqué un malaise dans le camp du SPLA-IO, qui craint de ne plus être le groupe le plus dynamique dans la lutte pour le renversement du régime du président Salva Kiir.

"Des généraux du SPLA-IO ont prêté allégeance au nouveau mouvement NSF. Mais nous pensons que le général Thomas Cirillo aurait pu d'abord consulter notre leadership car nous partageons le même objectif, mais maintenant on dirait qu'ils forment leur mouvement contre nous", a expliqué le colonel William Gatjiath, porte-parole du SPLA-IO.

"Mais le seul lion dans le bush du Soudan du Sud est le SPLA-IO, car nous avons déployé nos secteurs et divisions dans tout le Soudan du Sud. Personne ne pourrait former une entité différente sans coopérer avec le SPLA-IO", a-t-il ajouté.

Dans sa lettre de démission du 11 mars adressée à M. Machar, le colonel Nyarji Roman, ancien porte-parole adjoint du bureau de M. Machar, a fustigé la conduite du leadership du SPLA-IO qui a conduit à la mort de soldats rebelles.

"Nous n'avons pas été pris au sérieux, quand certains d'entre nous ont essayé de vous avertir d'une attaque possible lancée par le gouvernement le 4 juillet. Vous (M. Machar) avez ignoré notre avertissement et résultat, nombre de nos soldats ont péri", a-t-il écrit dans sa lettre.

M. Nyarji a également révélé que pendant plus de trois ans, M. Machar n'a pas fourni aux forces du SPLA-IO dans la région Equatoria les armes et le soutien logistique nécessaire, ce qui a provoqué la mort de deux éminents généraux, Martin Kenyi et Elias Lino Jada.

De son côté, le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei, a déclaré que les rebelles sont désorganisés depuis qu'ils ont trop de pouvoir et qu'ils contrôlent de grandes zones dans le pays.

Il a également qualifié la nouvelle rébellion du NSF dirigée par le général Cirilo de "sans conséquences".

Les factions rebelles pourraient entraîner des combats entre factions comme les affrontements de janvier entre le SPLA-IO et l'ancien groupe dirigé par le ministre de l'Agriculture, Lam Kol, qui ont entraîné la mort de deux généraux.

Le Soudan du Sud a plongé dans la violence en décembre 2013, suite à un conflit politique entre le président Salva Kiir et l'ancien vice-président Riek Machar. Les affrontements ont fait des dizaines de milliers de morts et plus de deux millions de déplacés.

Mais la reprise des combats en juillet 2016 a menacé l'accord de paix fragile signé en 2015.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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