Dernière mise à jour à 08h42 le 15/03
Le gouvernement kenyan a fait savoir mardi que sa première centrale nucléaire entrerait en service pour 2027.
Charles Keter, ministre de l'Énergie et du Pétrole, n'a pas communiqué le calendrier complet de ce programme mais il a affirmé que son ministère respectait des directives strictes définies par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
"Le rêve du Kenya d'intégrer l'énergie nucléaire au réseau national d'électricité se réalisera conformément à notre Vision 2030. Toutefois, je ne peux m'engager sur le calendrier exact car nous ne savons pas précisément quand nous satisferons aux conditions rigoureuses de l'AIEA", a déclaré le ministre à Nairobi à l'occasion du lancement de la Semaine et conférence sur l'énergie nucléaire au Kenya.
Ce forum a pour objectif de soumettre les questions liées au nucléaire aux rigueurs d'un débat national, en mobilisant les capacités, les savoirs et l'expertise de trois grands producteurs nucléaires : la Chine, la Corée du Sud et la Russie.
Le Kenya a entamé en 2010 son périple vers l'acquisition d'un réacteur nucléaire, suite à une recommandation du Conseil national économique et social (NESC), un organe de conseil qui fournit des avis économiques et sociaux au gouvernement d'une manière rapide, fiable et indépendante pour améliorer la gestion de l'économie.
Ce pays d'Afrique de l'Est envisage de débuter d'ici à 2021 la construction de sa première centrale nucléaire électrique, pour un coût estimé à 5 milliards de dollars, car ce pays d'Afrique de l'Est souhaite réduire le coût de l'électricité en augmentant de 1 000 mégawatts sa capacité de production électrique.
Ce pays produit environ 2 300 mégawatts d'électricité, principalement grâce à ses installations hydroélectriques et géothermiques, qui sont des sources d'énergie coûteuses et peu fiables, ce qui est dissuasif pour les investissements dans cette économie africaine.
Le Conseiller économique et commercial à l'ambassade de Chine, Guo Ce, a déclaré que le Kenya et la Chine avaient accompli beaucoup en matière de coopération énergétique ces dernières années, car les compagnies chinoises ont foré dans cette intervalle quelques 145 puits dans le Projet géothermique d'Olkaria, augmentant de 20% la capacité électrique sur le réseau national, et réduisant dans le même temps le prix intégré de cette matière première de 30%.
"Les projets de transmission d'électricité chinois mis en œuvre par des compagnies kenyanes ont permis de relier davantage d'habitants à des sources d'énergie stables et fiables, et continuent de développer certains autres projets géothermiques et éoliens", a-t-il observé.
Par Ben Ochieng