Dernière mise à jour à 09h04 le 18/01
La dernière phase de l'inscription des électeurs qui a débuté lundi est un indicateur selon lequel le Kenya a mis en place des systèmes pour s'assurer que les élections générales du 8 août se tiennent à temps.
L'organe électoral du Kenya effectuera un exercice d'inscription d'un mois comme un suivi d'une campagne menée en février 2016 afin d'assurer que les citoyens ayant atteint l'âge légal de voter participent aux élections du mois d'août.
La Commission indépendante des circonscriptions électorales et des frontières (IEBC) a annoncé qu'elle avait l'intention d'inscrire six millions de personnes lors de la dernière phase d'inscription massive des électeurs.
Le président d'IEBC, Ezra Chiloba, a expliqué dimanche que le personnel et un équipement adéquat est nécessaire pour assurer que l'exercice d'inscription des électeurs se déroule sans problèmes.
"Nous avons mis en place des mesures énergiques pour assurer que la deuxième phase massive d'inscription des électeurs qui se déroulera du 16 janvier au 14 février soit achevée sans problème majeur", a déclaré M. Chiloba.
Il a révélé que l'organe électoral vise à atteindre un objectif de 22 millions d'électeurs pour participer aux élections de cette année contre 14 millions qui ont voté lors des élections générales de mars 2013.
M. Chiloba a affirmé aux journalistes que la dernière phase de l'inscription des électeurs avant le scrutin d'août coûtera 20 millions de dollars et que la majeure partie des fonds seront acheminés vers l'acquisition d'équipement numérique et le paiement des salaires des commissaires pour superviseront l'exercice.
Jusqu'à présent, neuf millions de Kenyans ayant atteint l'âge légal de vote n'ont pas encore reçu leurs cartes d'électeur.
M. Chiloba a révélé qu'une stratégie globale a été mise en oeuvre pour assurer que tous les neuf millions d'électeurs non enregistrés acquièrent leurs cartes et participent aux élections.
"Le corps électoral utilisera toutes les plates-formes disponibles pour atteindre les électeurs non inscrits. Aucun Kenyan qui a atteint l'âge légal de voter ne devrait être privé d'une chance de participer aux élections générales d'août", a souligné M. Chiloba.
Il a en même temps révélé que l'organe électoral déploiera 7.793 kits biométriques d'inscription des électeurs (BVR) au niveau des districts sur le territoire national pour faciliter l'exercice électoral.
En novembre 2012, l'organe électoral du Kenya a mené des exercices d'inscription massive des électeurs avant les élections générales de mars 2013.
En février 2016, l'organe a lancé un exercice d'inscription électorale d'un mois qui visait 4,8 millions de nouveaux électeurs. Une technologie de pointe a été utilisée pour dresser la liste des nouveaux électeurs dans les deux exercices afin de dissuader les pratiques malveillantes.
Le chef de l'organe électoral a assuré les Kenyans que l'exercice d'inscription des électeurs en cours serait mené avec prudence.
Les principaux partis politiques du Kenya ont promis de mobiliser leurs partisans pour participer activement à l'inscription des électeurs avant les élections.
Le président Uhuru Kenyatta et ses rivaux dans l'opposition ont déclaré qu'ils mèneraient des campagnes nationales pour encourager leurs partisans à acquérir une carte d'électeur.
Le parti Jubilé de Kenyatta (JP, au pouvoir) et le parti Super Alliance Nationale (NASA, opposition), récemment lancée, se sont engagés dans une lutte acharnée pour obtenir des votes dans leurs bastions et les zones d'oscillation.
"Les élections de cette année seront sans précédent et les principaux partis politiques vont fléchir leurs muscles lors de la dernière phase d'inscription. En fin de compte, le parti qui aura un plus grand nombre d'électeurs inscrits remportera l'élection", a déclaré Vincent Kimosop, un avocat basé à Nairobi.
Il a ajouté que les partis politiques dépenseront énormément d'argent pour mobiliser leurs partisans à obtenir une carte d'électeur.