Dernière mise à jour à 09h28 le 07/11
La cour égyptienne a ordonné une détention de 15 jours pour 30 partisans de l'organisation interdite des Frères musulmans, suite à plusieurs tentatives de meurtres dirigées contre le gouvernement dimanche, a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
Les suspects sont accusés d'avoir participé aux récentes tentatives de meurtre du procureur général adjoint du pays, le juge Zakariya Abdel-Aziz Osman, et de l'ancien moufti d'Egypte Ali Gooma, ainsi que d'avoir trempé dans plusieurs autres activités terroristes.
Le service du procureur général de la sûreté de l'Etat, qui est la plus haute instance de sécurité intérieure du pays, a également accusé les 30 suspects d'avoir créé une cellule terroriste, qui aurait ensuite reçu de certains membres en fuite des Frères musulmans l'ordre de prendre pour cible les forces de sécurité égyptiennes.
L'Egypte est confrontée à une recrudescence du terrorisme depuis que l'armée a destitué l'ancien président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, en réponse à des manifestations de grande envergure contre son année de règne et contre le groupe maintenant dissout des Frères musulmans.
La répression des partisans de M. Morsi, et notamment des membres des Frères musulmans, a causé la mort d'environ un millier de personnes. Des milliers d'autres ont été arrêtés, et le groupe a finalement été placé sur liste noire en tant qu'organisation terroriste.
M. Morsi et plusieurs milliers de ses partisans sont à présent incarcérés sous divers chefs d'accusation, allant de l'incitation à la violence à l'espionnage.
En octobre, la Cour de cassation, qui est la plus haute cour d'Egypte, a confirmé la condamnation de M. Morsi à 20 ans de prison pour avoir incité ses partisans à recourir à la violence contre ses opposants devant le palais présidentiel en 2012. Les violences avaient fait dix morts.