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"Lotfi le Chinois": la vie en rose d'un entrepreneur tunisien

Xinhua | 17.10.2016 08h16

Le savoir-faire chinois en matière de construction et de méga-projets d'infrastructures ne cesse de séduire les pays en voie de développement, notamment ceux ayant intégré l'initiative "la Ceinture et la Route", lancée en 2013 par la Chine. En Tunisie, certains entrepreneurs et hommes d'affaires reconnaissent ainsi avoir bénéficié de l'expérience des entreprises chinoises.

Démarrant il y a plus d'une vingtaine d'années avec seulement quatre camions d'occasion, Lotfi Lajmi a pu bâtir une importante fortune avec aujourd'hui une flotte de 35 camions et une dizaine de voitures utilitaires, sans parler de plusieurs projets de loisirs, de divertissement et de promotion immobilière.

Originaire de Djammel, dans la province de Monastir (côte est), M. Lajmi a commencé son parcours professionnel grâce à SinoHydro, une compagnie chinoise où il a commencé comme mécanicien. Depuis, son rendement et son travail n'ont cessé de satisfaire ses supérieurs.

"C'est grâce aux Chinois que j'ai pu devenir celui que je suis aujourd'hui", confie l'entrepreneur dans un entretien à Xinhua. "Ils m'ont tout appris : une façon de travailler, les recettes du succès et surtout comment s'adapter aux obstacles que tout entrepreneur peut rencontrer en Tunisie, comme des incidents imprévus, des retards et la bureaucratie administrative".

"Ils ont un tempérament professionnel et assez discipliné" et "leurs clients sont le plus souvent éblouis par le niveau de qualification des techniciens chinois, surtout pour tout ce qui est méga-projets hydrauliques", note-t-il.

Surnommé "Lotfi le Chinois" par ses clients et ses proches, M. Lajmi se sent fier de ces liens avec la Chine, surtout en matière de professionnalisme et de diligence.

En 2015, M. Lajmi, accompagné par SinoHydro, a décroché un important contrat de construction d'un barrage. Depuis, l'ex-mécanicien de SinoHydro est devenu l'un des partenaires de l'entreprise chinoise.

Reconnaissant l'apport de cette dernière, Lofti Lajmi assure qu'il a atteint la quasi-majorité de ses objectifs dans sa vie professionnelle : outre sa spécialité, le BTP, il dirige une dizaine de projets, dont un centre de loisirs (terrains de sports collectifs et individuels), un centre d'appel, une agence de publicité, une compagnie d'import/export, une concession automobile et une société de promotion immobilière.

"J'ai une pleine confiance en la capacité des Chinois à réussir sur tout le territoire tunisien", dit-il. "Preuve en est une véritable satisfaction du côté tunisien quant aux résultats des grands travaux et des méga-projets accomplis par des compagnies chinoises, essentiellement dans le domaine des infrastructures et des grandes constructions".

Selon lui, outre leurs atouts techniques, les sociétés chinoises jouissent également de ressources financières et surtout de l'initiative "la Ceinture et la Route" qui les encourage et facilite leurs investissements à l'étranger, ce qui constitue d'autres atouts évidents.

"Les sociétés chinoises nous offrent aussi des opportunités, vu qu'elles apportent des projets et créent des emplois. La concurrence internationale ne tue jamais les entreprises en bon fonctionnement", observe M. Lajmi, ajoutant qu'il est le meilleur témoin de cette coopération mutuellement bénéfique.

Quant à l'image de la Chine aux yeux des Tunisiens, il pense que les marchandises chinoises sur les marchés créent un lien direct avec la population. Mais, "malheureusement, les marchands préfèrent vendre des produits inférieurs pour faire des bénéfices. C'est injuste pour la Chine", selon lui.

Lofti Lajmi croit que les marchandises supérieures fabriquées en Chine, généralement moins chères que celles provenant d'Europe, auraient un grand potentiel en Tunisie, ce qui améliorerait l'image de la Chine au sein de la population.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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