Dernière mise à jour à 14h11 le 05/10
Les observateurs internationaux ont considéré que l'élection présidentielle dimanche au Cap-Vert, a été "libre et transparente", mais conseillent l'adoption de réformes visant à encourager une plus grande participation des citoyens.
A l'issue de cette élection, qui s'est déroulée sans incident, le président sortant Jorge Carlos Fonseca, a été réélu au premier tour avec 92.055 voix (74%) avec un taux de participation de seulement 35,7% des 361.206 électeurs, selon les données provisoires.
Le suffrage a été supervisé par des missions d'observation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union africaine.
Lors d'une conférence de presse lundi, à Praia, le chef de la mission de la CEDEAO, l'ancien Président du Bénin Thomas Boni Yayi, a souligné que "les conditions pour la liberté et la transparence" ont été réunie pour un scrutin "pacifique" et "sans incident".
"Ce sixième processus d'élection présidentielle représente une étape importante dans la consolidation de l'acquis démocratique du peuple capverdien, démontre la maturité de toutes les parties prenantes et le fonctionnement des institutions", a déclaré Thomas Boni Yayi.
La mission de la CEDEAO, composée de 50 membres, a supervisé 480 bureaux de vote dans neuf des 10 îles du Cap-Vert.
Le chef de la mission a toutefois souligné "la faible mobilisation de participation" et recommandé que des mesures soient prises afin d'encourager une plus grande participation des citoyens.
La CEDEAO a suggéré notamment la participation de la société civile aux campagnes de sensibilisation et l'organisation simultanée des élections (municipales, législatives et présidentielle) pour réduire les coûts et "susciter plus d'intérêt pour les élections".
La mission a également proposé aux autorités capverdiennes d'envisager la possibilité de l'introduction du vote électronique.
Thomas Boni Yayi a fait l'éloge du professionnalisme dans l'organisation du scrutin et a souhaité que l'expérience puisse être partagée avec les autres quatorze pays de la CEDEAO.
Le chef de la Mission d'observation de l'Union africaine (UA), l'ancien président de la République de Guinée-Bissau, Serifo Namadjo, a également considéré que les élections ont été "libres et équitables".
"Le processus s'est déroulé dans la normalité. Nous constatons que les élections ont été bien préparées", a-t-il affirmé.
Serifo Namadjo a aussi cité l'abstention comme le point le plus négatif du scrutin et a recommandé des mesures qui conduisent à une "plus grande" implication des cap-verdiens lors des prochaines élections.