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Le Soudan du Sud n'acceptera que le déploiement de troupes africaines extérieures à la région

Xinhua | 16.09.2016 08h41

Le Soudan du Sud ne veut pas que les pays voisins comme le Soudan, l'Ouganda et l'Ethiopie contribuent à la force de protection de 4000 hommes qui devrait être déployée dans le pays déchiré par les conflits, a déclaré le porte-parole de la présidence.

Ateny Wek Ateny a déclaré à Xinhua dans une interview accordée à l'agence jeudi que les pays de la région de l'Autorité Intergouvernementale sur le Développement (IGAD), bloc qui a émis l'idée de la force de protection, avaient des intérêts en conflit au Soudan du Sud.

"Nous ne rejetons pas la force de protection mais préférons que les pays qui contribuent à cette force ne soient pas des pays frontaliers", a expliqué M. Ateny.

L'IGAD a proposé le déploiement de la force de protection suite aux nouveaux combats en juillet entre les factions armées rivales du Soudan du Sud. Le bloc régional comprend le Soudan, l'Ouganda, le Kenya et l'Ethiopie, tous voisins du Soudan du Sud.

"Nous ne voulons pas de l'Ethiopie, du Soudan et de l'Ouganda. Ce sont des pays qui ont des intérêts directs", a souligné M. Ateny, sans mentionner le Kenya.

En août, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté en faveur du déploiement de la force de protection africaine afin de renforcer la mission de maintien de la paix de l'ONU actuelle forte de 12000 hommes au Soudan du Sud afin de protéger les civils et les installations clefs.

Les combats de juillet entre les forces du président Salva Kiir et celles loyales à l'ancien premier vice-président Riek Machar, rival de M. Kiir, ont fait au moins 300 morts et des milliers de déplacés dans les pays voisins.

M. Ateny a également déclaré que le Conseil de sécurité de l'ONU devrait impliquer le gouvernement sud-soudanais dans les discussions sur les armements de la force de protection avant son déploiement.

Le Soudan du Sud avait à l'origine rejeté la proposition concernant la force de protection mais l'a ensuite acceptée sous la pression de la communauté internationale.

Parallèlement, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi le Soudan du Sud à prendre des mesures immédiates pour faciliter le déploiement de la force de protection à la fin de la mission d'enquête de sa délégation dans le pays.

Le Soudan du Sud est déchiré par une guerre civile entre les factions de MM. Kiir et Machar qui a éclaté en décembre 2013 et fait des dizaines de milliers de morts.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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