Dernière mise à jour à 11h03 le 01/09
L'unique femme candidate à la présidentielle lors des élections générales récemment organisées en Zambie a appelé mercredi à la dissolution de l'organe électoral du pays, l'accusant de ne pas avoir su mener les élections correctement.
Edith Nawakwi, dirigeante du Forum pour la démocratie et le développement, arrivée troisième à la présidentielle, a déclaré qu'il était clair que les responsables actuels de la Commission électorale de Zambie n'avaient pas su organiser des élections libres et fiables.
Lors d'une conférence de presse à Lusaka, la capitale du pays, la candidate a indiqué que l'incompétence de l'organe électoral était responsable de la crise politique actuelle avec un vainqueur désigné qui n'a pas pu prêter serment suite aux contestations des résultats.
Selon Mme Nawakwi, tout le processus électoral était défaillant et les responsables de l'organe électoral n'ont pas su écouter les préoccupations soulevées par les parties prenantes.
La Zambie n'aura jamais d'élections libres, crédibles et justes si les dirigeants actuels de l'organe électoral restent en poste, a-t-elle estimé.
Les résultats du scrutin présidentiel ont été contestés devant la Cour constitutionnelle par le principal parti d'opposition, le Parti uni pour le développement national (UNDP), évoquant de mauvaises pratiques dans le décompte des suffrages.
La cérémonie d'investiture du président Edgar Lungu, réélu selon les résultats publiés de cette élection, a été reportée jusqu'à ce que la Cour rende son verdict sur cette requête.
Mardi cependant, le porte-parole de M. Lungu a démenti toute vacance du pouvoir dans le pays, faisant valoir que le dirigeant zambien était en place et que tous les services gouvernementaux fonctionnaient normalement.