Dernière mise à jour à 13h24 le 11/07
D'intenses échanges de tirs ont éclaté tôt dimanche dans l'ouest de Juba, la capitale du Soudan du Sud, à peine deux jours après que des affrontements entre factions rivales ont fait plus de 100 morts.
Selon des témoins, cet affrontement entre les forces fidèles au président Salva Kiir et celles au 1er vice-président Riek Machar a eu lieu près des camps des partisans de M. Machar et du camp de civils déplacés de Jebel adjacent à celui de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Des sources au sein de l'ONU ont signalé des tirs nourris près de ces camps.
Certains affirment que les factions se battent dans l'aéroport international de Juba, mais ces informations n'ont pu être vérifiées de façon indépendante.
Les affrontements de vendredi entre les soldats de l'Armée populaire de libération du Soudan/opposition (APLS-IO) que dirige M. Machar et ceux de l'APLS-IG de M. Kiir à l'extérieur du palais présidentiel ont fait plus de 100 morts. Ils sont les plus graves depuis la réconciliation conclue en avril dernier entre les deux rivaux dans ce pays devenu indépendant en 2011.
MM. Kiir et Machar, qui se trouvaient vendredi au palais présidentiel lors de ces affrontements meurtriers, ont lancé des appels au calme.
Ce regain de violence fait redouter que le pays déchiré par la guerre civile bascule à nouveau dans la violence, d'autant que l'accord de paix conclu en août 2015 à Juba n'a pas réussi à ramener la stabilité.
La guerre civile a éclaté au Soudan du Sud en décembre 2013, peu après que le président Kiir eut limogé Riek Machar. Ce dernier avait démenti à l'époque vouloir planifier un coup d'Etat, mais n'en avait pas moins mobilisé une force rebelle.
L'accord signé par les deux hommes en août 2015 sous la pression des Nations Unies a conduit à la formation d'un gouvernement d'union nationale en avril dernier, avec le retour de M. Machar à son ancien poste de 1er vice-président.