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Congo/présidentielle : de nombreux candidats jouent encore à l'observation

Xinhua | 08.03.2016 08h24

Si le ton a déjà été donné par quelques candidats, notamment Guy-Brice Parfait Kolélas qui était dimanche à son deuxième meeting à Brazzaville et Denis Sassou N'Guesso qui sillonne l'intérieur du Congo, la campagne pour le scrutin présidentiel du 20 mars emballe encore peu plusieurs candidats.

Le peu d'engouement constaté se justifie, selon certains observateurs, en terme de stratégies au regard de la durée de la campagne (deux semaines) qui est synonyme de mobilisation de grands moyens matériels, humains et surtout financiers.

Dans la ville capitale où l'activité politique a souvent été très animée, les quelques affiches et banderoles visibles sont à prédominance du candidat du Rassemblement de la majorité présidentielle, Denis Sassou N'Guesso.

Du point de vue des messages et des programmes dévoilés par la plupart des candidats, l'on constate des points de similitudes chez la plupart des candidats qui, tenant compte du pourcentage que représente les jeunes dans la population, axe leur message sur les questions de l'emploi et de la formation.

Outre l'emploi et la formation des jeunes, tous ou presque évoquent, chacun selon sa stratégie, le développement économique par l'exploration d'autres sources de revenus en dehors du pétrole aujourd'hui en situation de récession.

En effet, si le président sortant inscrit son action future sur la poursuite du développement pour dit-il "Allez plus loin ensemble", Claudine Munari, unique femme candidate à la présidentielle imagine quant à elle un nouveau Congo. Elle axe son programme en douze points ou chantiers, notamment la modernisation de l'État; l'assainissement de la gestion financière publique et le rétablissement de la justice, mais aussi la lutte contre le chômage et le développement agricole pour une économie diversifiée.

Par ailleurs, avec son projet de société intitulé "Plan Parfait pour le Congo", un des candidats de la plateforme IDC-FROCAD, Guy-Brice Kolélas a quant à lui déjà tenu deux meeting dans la capitale, notamment à Mfilou (sud-est) et à Ouenzé, dans le 5ème arrondissement, réputé fief de la Majorité présidentielle.

Inscrivant pour sa part son action sur le développement des pôles économiques qui tiennent compte des ressources que regorge chaque département du pays, le fils de l'ancien Premier ministre Bernard Kolélas s'érige en réformateur de l'administration du territoire. Ainsi, se propose-t-il, une fois élu, de restructurer le Congo en quatre provinces.

Pour sa part, revendiquant le financement de la campagne de tous les candidats par l'État, le général Jean Marie Michel Mokoko, un des candidats indépendants adossé à l'IDC-FROCAD reste encore visible sur le terrain.

Cette plateforme justifie sa non entrée en campagne par la procédure judiciaire engagée contre lui. Dans une déclaration publiée dimanche à Brazzaville, le comité de coordination dont il dépend a demandé au pouvoir en place de s'interdire immédiatement ces pratiques afin de favoriser le déploiement de tous les candidats sur l'ensemble du territoire national, à l'instar de M. Sassou N'Guesso qui actuellement sillonne les différents départements en toute quiétude.

Non encore visible sur le terrain de la campagne, en dépit de quelques affiches de son effigie dans certains coins de la ville, Pascal Tsaty Mabiala qui incarne le plus grand parti de l'opposition (Upads) joue jusqu'ici à l'observateur.

Ce constat est le même chez André Okombi Salissa et Michel Mboussi Ngouari, mais aussi Angiuos Nganguia Engambé. Ce dernier qui a présenté ce lundi à la presse son programme "Aujourd'hui prépare demain", a annoncé, en attendant l'arrivée au Congo de son Jet, son entrée effectivement en campagne le 10 mars, soit huit jours avant la fin de la date fixée. Encore une question de stratégie et de moyens.

Toutefois, à onze jours de la fin de la campagne fixée au 18 mars à minuit, le président congolais Denis Sassou Nguesso, qui brigue un troisième mandat, promet déjà de remporter le scrutin du 20 mars dès le premier tour face à huit adversaires.

"Le 20 mars, ça sera un penalty tiré et marqué et puis c'est la victoire", a déclaré samedi dernier M. Sassou N'Guesso devant des milliers de militants, arborant des tee-shirts et autres gadgets à son effigie.

"Nous voterons pour vous à 100 %, car vous êtes le candidat unique de la Cuvette-Ouest", scandait dimanche ses partisans de ce département où il a tenu des meetings successivement dans les localités d'Ewo, Kellé et Etoumbi.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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