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Attaque d'un dépôt d'armes à Ouagadougou : trois présumés complices interpellés

Xinhua | 23.01.2016 11h53

Trois militaires de l'ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), soupçonnés de complicité avec les auteurs de l'attaque du dépôt d'armes de "Yimdi", situé à l'ouest de Ouagadougou, ont été interpellés, a-t-on appris vendredi de source sécuritaire.

Selon la même source, qui n'exclut pas une complicité avec les éléments assurant la sécurité de la soute, plusieurs autres militaires ayant attaqué le dépôt d'armes avant d'emporter quelques minutions, ont été localisés et des actions sont en cours pour les appréhender.

La sécurité a été renforcée dans les lieux stratégiques du pays. Xinhua a constaté des blindés en direction de la présidence pour la sécurisation. Les camps de gendarmerie et de l'armée ont vu leur sécurité renforcée.

D'anciens soldats "récalcitrants" de l'ex-régiment de sécurité présidentielle, proches de l'ancien président Blaise Compaoré, seraient les auteurs de l'attaque, dans la matinée de ce vendredi, de l'un des principaux dépôts d'armes du Burkina Faso, situé à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, la capitale, indique un communiqué de l'armée.

"Les auteurs de cette tentative ont été identifiés comme étant des éléments récalcitrants de l'ex-RSP", selon le communiqué publié par le porte-parole de l'armée, le colonel William Yaméogo, qui assure que "le site est sous le contrôle des forces armées nationales" et que "le dispositif de surveillance a été renforcé".

Les assaillants ont visé le magasin d'armement, d'après le communiqué qui précise que "cette tentative d'incursion n'a fait aucune victime. Selon plusieurs sources sécuritaires, les assaillants ont fait d'importants dégâts et ont réussi à emporter des munitions.

L'ex-régiment de sécurité présidentielle est l'ancienne garde de l'ancien Président Blaise Compaoré, évincé par une révolte populaire en octobre 2014.

Après un putsch manqué perpétré par l'ex-RSP, le 16 septembre dernier, à quelques jours des élections générales, cette unité d'élite, alors forte de 1.300 hommes, avait été dissoute par le gouvernement de la transition et la plupart de ses membres réaffectés dans d'autres garnisons, alors qu'une trentaine d'éléments avaient disparu.

Le général Gilbert Diendéré, cerveau du putsch manqué et ancien bras droit de Compaoré, ainsi que le général Djibrill Bassolé, ex-chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, ainsi que plusieurs autres militaires de haut rang ont été incarcérés dans une prison militaire à Ouagadougou, dans le cadre de cette affaire.

Une opération organisée par les éléments de l'ex-RSP pour libérer les pensionnaires de la prison militaire avait été déjouée en octobre dernier, selon le gouvernement de transition.

(Rédacteurs :Qian HE, Yin GAO)
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