Dernière mise à jour à 08h42 le 30/12
Le nouveau président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé mardi les chefs d'Etat africains présents à son investiture à Ouagadougou à constituer "un front uni" contre le terrorisme.
"Nous devons mutualiser nos moyens de défense pour constituer un front uni contre le terrorisme", a déclaré M. Kaboré, devant plus de 5.000 Burkinabè et les présidents de Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Bénin, du Togo, du Gabon, du Ghana et de Guinée.
Le Burkina Faso, comme ses voisins du Sahel, fait face à la menace terroriste depuis plusieurs mois.
A la mi-décembre, la France a déconseillé à ses ressortissants de se rendre dans l'Est du Burkina Faso et dans le parc du "W" en raison des menaces terroristes sur cette partie du pays.
Un convoi essentiellement composé de véhicules transportant l'or d'une société minière installée à Inata, dans le Nord du Burkina Faso, a été attaqué deux jours avant les élections, par des hommes armés non encore identifiés.
De même, cinq individus suspectés d'appartenir à des groupes terroristes ont été arrêtés, le 28 novembre dernier, à Pakala, village situé à l'est du pays.
Par ailleurs, trois gendarmes burkinabè ont été tués, le 9 octobre dernier, dans l'attaque de leur poste à Samorogouan, près de la frontière malienne, par une cinquantaine d'hommes armés non encore identifiés.
Une commission chargée de la réforme de l'armée burkinabè, en vue de faire face aux défis sécuritaires marqués par la menace terroriste, a entamé depuis le 8 décembre ses travaux, pour une durée de 6 mois.
Le parlement burkinabè a déclaré que, désormais, toute personne jugée coupable d'actes terroristes encourt l'application du maximum de la peine, soit entre 10 et 30 ans de prison.