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Burkina Faso : l'ancien chef de la diplomatie arrêté, les habitants proches du camp des ex-putschistes invitées à rester chez eux

Xinhua | 30.09.2015 08h24

Le général de gendarmerie, Djibril Bassolé, dernier ministre des Affaires étrangères de l'ex-président burkinabé Blaise Compaoré, accusé d'être de connivence avec les putschistes a été arrêté, mardi à Ouagadougou, a-t-on appris de source sécuritaire.

M. Bassolé a été mis en accusation lundi par le gouvernement de transition, de s'associer à Gilbert Diendéré, pour "instrumentaliser", les militaires de l'ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d'Etat manqué. Il leur est également reproché d'être en contact avec des groupes terroristes et djihadistes pour les soutenir au Burkina Faso.

Dans un communiqué plus tôt mardi, M. Bassolé avait parlé d'une "campagne de diabolisation" après les mesures d'exclusion et d'acharnement politico-judiciaire dont il a été "victime".

Le gouvernement de la transition a rassuré le peuple du Burkina Faso qu'il a pris des dispositions pour la garantie de sa sécurité, la poursuite du processus du désarmement de l'ex-RSP et la reddition de la poignée d'"irréductibles" retranchés au camp Naaba Koom, situé à Ouaga 2000.

Les éléments du RSP, auteur du putsch, et dont la dissolution a été prononcée par le gouvernement sont toujours cantonnés dans leur camp, non loin de la présidence du Faso, dans le quartier huppé de Ouaga 2000 où les mouvements des populations sont limités par crainte d'éventuels affrontements entre ex-putschistes et loyalistes.

L'aéroport international de Ouagadougou a fermé ses portes, il y a quelques heures, a-t-on constaté sur place.

Le chef d'état-major des armées du Burkina Faso, le général de brigade Pingrénoma Zagré, a invité mardi, deuxième jour de l'interruption du processus de désarmement des ex-putschistes, les populations de la ville de Ouagadougou à éviter tout mouvement dans la zone de Ouaga 2000.

Ce mardi, le centre-ville de Ouagadougou, notamment les alentours du Premier ministère où se tiennent désormais les Conseils des ministres depuis le coup d'Etat avorté, est toujours quadrillé par les militaires de l'armée "régulière".

La rentrée scolaire 2015-2016, initialement programmée pour le 1er octobre, a été repoussée pour le 8 octobre. Dans un communiqué conjoint publié, mardi, les deux ministres en charge de l'Education nationale et des Enseignements secondaire et supérieur ont informé que la rentrée scolaire, prévue pour ce 1er octobre 2015, a été repoussée au 8 octobre 2015.

Dans un communiqué publié à l'issue du second Conseil des ministres post-coup d'Etat tenu lundi, le gouvernement a souligné que sur le plan économique, l'arrêt de travail a entraîné un ralentissement de la production dans les secteurs d'activités, particulièrement le secondaire et le tertiaire, avec des conséquences directes de moins 0,3% de croissance sur les finances publiques.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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