Dernière mise à jour à 13h08 le 20/08
La diplomatie algérienne s'est exprimée mercredi sur les violations "inadmissibles" du cessez-le-feu enregistrées au Nord Mali et tient les dirigeants des mouvements politico-militaires de la région pour responsables d'une telle situation.
"L'Algérie condamne vigoureusement ces violations inadmissibles du cessez-le-feu qu'aucune considération ne saurait justifier. Les mouvements politico-militaires en question et leurs dirigeants portent la lourde responsabilité de ces incidents qui mettent en péril les efforts engagés par la communauté internationale pour le rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali", a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Devant une telle situation, l'Algérie lance un "appel pressant" aux différentes parties de s'abstenir de tout acte susceptible d'être préjudiciable à l'aboutissement du processus de mise en œuvre de l'Accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, de la déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014 et de la déclaration signée à Alger le 19 février 2015.
Le communiqué note, par ailleurs, que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra est, dans ce contexte, en étroit contact avec son homologue malien Abdoulaye Diop ainsi qu'avec le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, chef de la Minusma, Monji Hamdi.
Ces derniers jours, des affrontements ayant opposé au sud de Kidal des combattants de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) à une milice pro-gouvernementale ont fait plusieurs morts, ce qui a amené les casques bleus de l' ONU à se déployer à 20 km à la ronde de Kidal pour établir une zone de sécurité.