- Plus
Soutenir l'''indépendance de Taiwan" viole la Constitution chinoise et le droit international
Les tentatives visant à obtenir l'"indépendance de Taiwan" reviennent à diviser le territoire chinois, et soutenir l'"indépendance de Taiwan" équivaut à une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, ce qui viole à la fois la Constitution chinoise et le droit international, a déclaré lundi à Beijing le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
M. Wang, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a fait ces remarques lors de son entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, au cours duquel il a présenté en détail les réalités historiques et les fondements juridiques de la question taiwanaise.
M. Wang a souligné que Taiwan fait partie de la Chine depuis l'Antiquité.
La Déclaration du Caire publiée en 1943 stipulait clairement que tous les territoires que le Japon avait volés à la Chine, tels que Taiwan, devaient être restitués à la Chine.
L'article 8 de la Proclamation de Potsdam publiée conjointement par la Chine, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Union soviétique en 1945 stipulait que les termes de la Déclaration du Caire devaient être appliqués.
Le 15 août 1945, le Japon capitulait sans condition, l'empereur du Japon s'engageant à respecter fidèlement les dispositions de la Proclamation de Potsdam. Le 25 octobre 1945, le gouvernement chinois annonçait qu'il reprenait l'exercice de sa souveraineté sur Taiwan, et la cérémonie d'acceptation de la capitulation du Japon dans la province de Taiwan, en tant que partie du théâtre de guerre chinois du camp des Alliés, s'est tenue à Taipei.
En 1949, la République populaire de Chine (RPC) a succédé à la République de Chine, et le gouvernement populaire central est devenu le seul gouvernement légitime de l'ensemble de la Chine. En conséquence, le gouvernement de la RPC devait jouir et exercer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire, y compris Taiwan.
Lors de sa 26e session en octobre 1971, l'Assemblée générale des Nations unies (ONU) a adopté la Résolution 2758, qui s'engageait à rétablir tous les droits de la RPC et à expulser immédiatement les "représentants" des autorités taiwanaises de l'ONU. L'avis juridique officiel de l'ONU confirme que Taiwan est une province de la Chine.
La Déclaration commune sino-japonaise de 1972 stipule que "le gouvernement japonais reconnaît le gouvernement de la République populaire de Chine comme seul gouvernement légal de la Chine. Le gouvernement de la République populaire de Chine réaffirme que Taiwan est une partie inaliénable du territoire de la République populaire de Chine. Le gouvernement japonais comprend et respecte pleinement cette position du gouvernement de la République populaire de Chine, et maintient fermement sa position en vertu de l'article 8 de la Proclamation de Potsdam."
Le Traité de paix et d'amitié entre la Chine et le Japon de 1978 confirme que les principes énoncés dans la Déclaration commune sino-japonaise doivent être strictement respectés.
Le statut de Taiwan en tant que territoire chinois a été affirmé sans équivoque et de manière irréversible par une série de faits historiques et juridiques incontestables, a noté M. Wang.
La dirigeante actuelle du Japon a récemment tenu des propos imprudents sur des situations hypothétiques concernant Taiwan, a indiqué M. Wang. Il a également souligné que cela constituait une violation grave de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Chine, contrevenait de manière flagrante aux engagements pris par le Japon envers la Chine, remettait directement en cause les résultats de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et l'ordre international d'après-guerre, et faisait peser de graves risques sur la paix en Asie et dans le monde entier.
Notant que cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise, M. Wang a déclaré que le Japon, en tant que pays perdant, aurait dû mener une réflexion approfondie et agir avec plus de prudence.
"Or, aujourd'hui, sa dirigeante actuelle tente d'exploiter la question de Taiwan, territoire que le Japon a colonisé pendant un demi-siècle en commettant d'innombrables crimes contre le peuple chinois, pour provoquer des troubles et menacer militairement la Chine. C'est totalement inacceptable", a-t-il poursuivi.
Les Chinois, ainsi que tous les peuples épris de paix à travers le monde, ont la responsabilité de défendre les objectifs et les principes de la Charte de l'ONU, et ont l'obligation d'empêcher le Japon de se remilitariser et de tenter de raviver ses ambitions militaristes, a-t-il souligné.

