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Le dernier processeur du fabricant de puces Loongson, un « grand pas » pour la technologie nationale
Selon des experts, la dernière unité centrale de traitement développée par le fabricant chinois de puces Loongson Technology marque un grand pas en avant dans la technologie des puces chinoises, mais des efforts plus importants sont nécessaires pour construire un écosystème logiciel afin de promouvoir son utilisation.
Ces commentaires interviennent après que la société a dévoilé le 28 novembre à Beijing le Loongson 3A6000, qui présente des performances équivalentes à celles des processeurs de 14e génération dévoilés par Intel lors de tests horloge-à-horloge, a indiqué l'Institut de standardisation électronique de Chine.
De son côté, Shi Huikang, directeur adjoint du département de l'information électronique du ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information, a souligné que le dernier produit de Loongson marque un nouveau sommet en termes de performances des processeurs nationaux et prouve également que la Chine a la capacité de fabriquer des produits de première classe dans le cadre d'une architecture de conception de processeur auto-développée.
Le Loongson 3A6000 est le dernier processeur à usage général doté de l'architecture et du design propres à la Chine. Il peut exécuter des applications sur différentes plates-formes pour des tâches complexes.
Parallèlement, la société a également lancé une puce de contrôle principale d'imprimante, la Loongson 2P0500, la première du genre basée sur un système de commande indépendant. En tant que composant principal d'une imprimante, la Loongson 2P0500 devrait être utilisée plus fréquemment par les fabricants d'imprimantes chinois.
Loongson Technology est l'un des rares fabricants de puces chinois à avoir développé sa propre architecture de processeur, plutôt que de s'appuyer sur des conceptions sous licence de sociétés étrangères.
Selon Hu Weiwu, président de Loongson Technology, la voie fondamentale à suivre pour l'industrie chinoise de l'information réside dans la construction d'un écosystème indépendant en dehors des systèmes X86 et ARM développés respectivement par la société américaine de puces Intel et la société britannique Arm Holdings.
Loongson a reçu le soutien des principales communautés internationales de logiciels open source liées aux systèmes d'enseignement. L'entreprise a aussi reçu le soutien de systèmes d'exploitation nationaux tels que Qilin, Euler, Harmony OS, ainsi que d'applications telles que WPS, WeChat, QQ, DingTalk et Tencent Meeting.
Le 28 novembre, ChangXin Memory Technologies Inc, un important fabricant de puces chinois également connu sous le nom de CXMT, a officiellement déployé de nouvelles puces mémoire qui ont été vérifiées par les fabricants de smartphones, dont Xiaomi.
Auparavant, M. Hu avait déjà déclaré que davantage d'efforts étaient nécessaires pour soutenir l'innovation locale dans les produits et services technologiques de pointe tels que les puces et les systèmes d'exploitation. Il estime que ce n'est qu'en mettant ces technologies dans une utilisation commerciale plus large qu'elles auront plus de chances de s'améliorer. « Plus l'utilisation de ces technologies sera répandue, plus elles s'amélioreront. Cela prendra du temps, mais nous sommes confiants dans le processus », a souligné M. Hu.
En 2018, des transformateurs nationaux tels que Loongson, ShenWei et Phytium ont été inclus dans les plans de marchés publics chinois. C'était la première fois que des serveurs locaux équipés de puces étaient inclus dans une telle proposition, ce qui souligne la détermination à promouvoir l'application de processeurs nationaux, dont les performances progressent régulièrement.
Les entreprises publiques et les agences gouvernementales sont d'importants acheteurs d'équipements informatiques en Chine. Dans le même temps, la Chine s'efforce également de mieux réglementer les plans de marchés publics. Le ministère des Finances a déclaré en 2021 que dans les marchés publics, les biens et services fournis par des entreprises nationales ou étrangères seraient traités de la même manière, à l'exception de ceux qui impliquent la sécurité nationale et les secrets d'État.