L'épidémie de Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) qui touche actuellement la Corée du Sud semble s'étendre ; le décès d'une sixième victime, un homme de 80 ans traité dans un hôpital local a été annoncé lundi. Selon l'agence de presse officielle Yonhap qui a cité le Ministère de la santé, l'homme avait été diagnostiqué avec le virus mortel seulement un peu plus tôt dans la journée.
Le ministère a également rapporté 23 nouveaux cas, portant le nombre total de personnes touchées par la maladie à 87. Parmi celles-ci figurent un garçon de 16 ans, le premier mineur ayant contracté le virus depuis le début de l'épidémie le 20 mai dernier. Afin de tenter d'enrayer la propagation du virus, le gouvernement sud-coréen avait déjà fermé quelques jours plus tôt des milliers d'écoles et de jardins d'enfants.
Néanmoins, malgré ces nouvelles alarmantes, le Ministre de la Santé Moon Hyung Pyo s'est montré relativement optimiste lors d'une audition parlementaire : « Je fais des prédictions prudentes, mais je pense que le pic a été atteint aujourd'hui », a-t-il déclaré. « On peut espérer une stabilité à partir de demain ou après-demain ». 10 des personnes touchées par la maladie sont dans un état inquiétant, a indiqué le ministère, mais le gouvernement reste optimiste sur la maitrise de la maladie, car elle n'a jusqu'ici été présente que dans les hôpitaux.
De son côté, le Premier ministre par intérim Choi Kyung Hwan a qualifié l'épidémie de « contrôlable », ajoutant que « le gouvernement prendra toutes les mesures préventives nécessaires pour minimiser tout impact négatif sur l'économie ». Plus de 2 300 Sud-Coréens ont jusqu'ici été mis en quarantaine, soit dans les hôpitaux soit chez eux, et Reuters a rapporté plus tôt que le gouvernement suivait à la trace les téléphones portables des personnes mises en quarantaine afin de veiller à ce qu'elles se conforment aux restrictions imposées à leurs déplacements.
(Rédacteurs :Qian HE, Français)