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Découvrez la « culture du dazi », une tendance de plus en plus populaire chez les jeunes Chinois

le Quotidien du Peuple en ligne 01.03.2024 15h39

Différents types de compagnons, tels que le compagnon de table, de voyage, d'études ou de sport, font désormais partie de la vie sociale de nombreux jeunes Chinois, qui nomment ce nouveau lien social « dazi ».

Contrairement aux amis proches, les dazi n'ont pas l'obligation de se voir régulièrement ni de rester en contact étroit. Avoir un dazi signifie que l'on n'a pas à s'adapter à l'autre en raison de centres d'intérêts et de passions différents.

Xiaoyue, une jeune femme de Yinchuan, dans la région autonome Hui du Ningxia (nord-ouest de la Chine), a rencontré de nombreux dazi grâce à sa passion pour le base-ball et le softball. Rencontrer un dazi lui a permis de satisfaire son besoin de compagnie et de lui faire aimer encore plus ces sports.

(Zhang Jinjia / Xinhua)

(Zhang Jinjia / Xinhua)

Sur Xiaohongshu, un réseau social chinois axé sur les expériences de vie, les termes « dazi – une nouvelle relation sociale » ont été visionnés plus de 40 millions de fois. « Je cherche un dazi », quant à lui, a été visionné près de 70 millions de fois sur Weibo, l'équivalent chinois de Twitter.

Le mot dazi fait partie des « 10 mots les plus populaires en 2023 ».

Xinxin a voyagé deux fois avec deux compagnons de voyage différents rencontrés sur internet. « Elle a pris des photos de moi et j'ai planifié le voyage pour nous deux. Nous avons passé de bons moments mais nous n'avons pas beaucoup gardé contact par la suite », a-t-elle déclaré.

Il existe même des « dazi de l'épargne » qui partagent leurs méthodes pour épargner et s'encouragent mutuellement à atteindre leurs objectifs financiers.

Certains jeunes Chinois commencent même à planifier leur retraite à l'avance et cherchent des « partenaires de vieux jours » sur les réseaux sociaux.

Au début de l'année, un blogueur né après les années 1990, a publié sur Xiaohongshu un message sur le financement participatif d'une communauté de retraités dans la province du Shandong (est de la Chine). Plus de 300 personnes ont déjà rejoint le groupe créé par le blogueur quinze jours plus tard.

La « culture du dazi » n'est pas seulement un choix des jeunes face à l'incertitude, mais c'est également une tendance, a déclaré Tan Gangqiang, directeur d'un cabinet de conseil en psychologie à Chongqing (sud-ouest de la Chine).

Ces divers compagnons, qui répondent aux besoins individuels des jeunes Chinois à la recherche de leur individualité, sont en train de remodeler la structure familiale et les relations sociales en Chine.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)