Des chercheurs néerlandais ont déclaré vendredi qu'ils croient qu'ils ont découvert un nouveau charnier de l'ancien camp de la mort nazi de Bergen-Belsen, près de 70 années exactement après sa libération. Le charnier, mesurant 16 sur 4 mètres a été a mis en évidence en utilisant le témoignage des ex-détenus et est considéré comme le dernier lieu de repos de Jan Verschure, résistant néerlandais, a rapporté la chaine d'information néerlandaise Nieuwsuur.
Les tombes d'innombrables victimes juives étaient recherchées par le petit-fils de Paul Verschure, qui a parlé aux survivants du camp de concentration, situé dans la région de Basse-Saxe, dans le nord de l'Allemagne, où quelque 70 000 personnes ont été assassinées lors du génocide nazi entre 1941 à 1945. « L'un d'eux m'a donné une carte sur laquelle il avait marqué où mon grand-père a été enterré », a dit M. Verschure à Nieuwsuur. L'endroit est situé à l'extrémité de l'ancienne route principale du camp et est aujourd'hui un terrain herbeux.
Il ne reste plus grand-chose de ce camp de l'horreur, incendié par les troupes britanniques peu après sa libération le 15 avril 1945 au prévenir la propagation de maladies mortelles comme le typhus. Beaucoup de morts ont été entassés dans des fosses communes autour du camp ; près de 10 000 personnes auraient été enterrées dans le secteur.
Ivar Schute, archéologue néerlandais, qui a fait un premier sondage, a dit qu'il croyait qu'il y avait en effet un charnier sur place. « Nous avons pris des mesures et nous croyons que le sol a été remué ici. Nous pensons que c'est là que le charnier se trouve », a-t-il dit à Nieuwsuur. Mais selon Jens-Christian Wagner, directeur du Mémorial de Bergen-Belsen, aucun complément d'enquête n'est possible. « Nous avons consulté la communauté juive de Basse-Saxe et selon les lois religieuses aucun creusement n'est autorisé. C'est pourquoi il a été décidé de ne pas commencer de fouilles. En tout état de cause, l'ensemble du camp a été déclaré cimetière », a-t-il dit.
(Rédacteurs :崔广琪, Yin GAO)