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Une des victimes de la prise d’otages du café de Sydney aurait été tuée par la police

Source: le Quotidien du Peuple en ligne  30.01.2015 08h47

Deux ouvriers posent une palissade devant le Lindt Chocolat Cafe, à Sydney.

Une des otages morte lors de la prise d’otages dans un café du centre-ville de Sydney le mois dernier a été tuée après avoir été touchée par des fragments d'une balle tirée par l'arme d'un agent de police quand les autorités ont lancé un assaut pour sortir d’une impasse qui a duré 16 heures.

Katrina Dawson, une avocate de 38 ans, qui figurait parmi les 18 personnes prises en otage le mois dernier par un homme armé, est morte après avoir été touchée par six fragments d'une balle tirée la police et qui avait ricoché sur une surface dure, a déclaré Jeremy Gormly, un avocat qui assiste le coroner. Un de ces fragments a sectionné un vaisseau sanguin majeur et elle a rapidement perdu conscience, a-t-il dit.

Un autre otage, Tori Johnson, gestionnaire du café, âgé de 34 ans, a quant à lui été tué après que le tireur Man Horan Monis l'ait forcé à s’agenouiller sur le sol, puis lui a tiré une balle derrière la tête avec un fusil à canon scié, a dit maitre Gormly. Il est probablement mort immédiatement. Un tireur d'élite de la police a été témoin du meurtre de Johnson, incitant la police à lancer l’assaut, a-t-il ajouté.

Les détails de la mort de Katrina Dawson et Tori Johnson ont été révélés le jour de l’ouverture de l'enquête sur le siège du mois dernier au Lindt Chocolat Cafe. Man Horan Monis, 50 ans, un clerc d'origine iranienne qui aurait eu un casier judiciaire chargé, a pris les clients et les employés en otage et les a forcés à présenter ses demandes dans une série de vidéos en ligne – comme par exemple de pouvoir parler au premier ministre et qu’il lui soit donné un drapeau du groupe de l’Etat Islamique. Le bras de fer a pris fin lorsque la police a pris d'assaut le café dans un déluge de coups de feu pour libérer les otages. Monis a été tué, avec Katrina Dawson et Tori Johnson.

L'enquête se penchera sur la façon dont la police a géré la crise, y compris si les tireurs d'élite auraient dû tirer ou non sur Monis à travers les fenêtres, mais aussi sur la santé mentale de Monis, ses motivations pour l'attaque et –au cas où il en aurait eu– quelles connexions il avait avec des terroristes. Deux policiers ont tiré 22 coups de feu quand ils ont fait irruption dans le café. Au moins deux balles ou fragments de balles de la police ont frappé Monis à la tête, et 11 autres l’ont touché au corps.

 

(Rédacteurs :单薇, Yin GAO)

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