Tour de France : aspergé d'urine, Froome dénonce un emballage médiatique

Source: Xinhua  21.07.2015 08h25

Après avoir été aspergé d'urine samedi lors de la 14ème étape par un spectateur qui l'a accusé de dopage, le coureur britannique a dénoncé des "reportages irresponsables" qui auraient contribué à créer un climat de "suspicion" à son égard.

Il y a eu des "reportages irresponsables qui ont été faits ces derniers jours (...) Ceux qui ont jeté la suspicion se reconnaîtront", a déclaré samedi, sans citer de noms, Christopher Froome, qui participe au Tour de France sous la bannière de l'équipe britannique SKY.

"Le ton mis dans certains reportages fait que certaines personnes les croient. C'est inacceptable !", a-t-il assené.

"Après 50-60 kilomètres, un spectateur a jeté sur moi une tasse avec de l'urine dedans en criant +dopé+. Je suis extrêmement déçu d'entendre ça", a expliqué le coureur.

"Je ne pointe pas le public, c'est vraiment une minorité. Pour moi, la responsabilité revient à une partie du traitement médiatique qui est très irresponsable. Ce sont des individus, pas tous les médias. Après ma victoire, il y a eu un traitement irresponsable", a souligné le maillot jaune, vainqueur de la 10ème étape mardi.

Dans une interview publiée lundi sur le site internet du journal Le Monde, le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, a estimé que "la machine médiatique est folle" et qu'elle est "alimentée par les analyses d'experts ou pseudo-experts".

"On trouve autant de gens qui affirment une chose que de gens qui soutiennent le contraire. Et tout cela a des conséquences sur les esprits les plus faibles", a-t-il regretté.

Lundi, le site d'information FranceTV Info rappelait que le Britannique a effectué mardi lors de la 10ème étape une "accélération dévastatrice (...) sur des pentes à plus de 8%, de quoi laisser ses adversaires bouchée bée et les spectateurs circonspects".

Christian Prudhomme a expliqué au Monde que "le traitement médiatique a été digne d'un cas positif" et que "beaucoup de gens sont persuadés qu'il y en a un", ajoutant que "les dominateurs n'ont jamais été aimés en France".

"Il faut respecter le Tour, respecter le maillot jaune", a-t-il conclu.