Question : Récemment, quelques reportages de certains média français ont contesté la qualité des étudiants chinois en France. Quelle est votre réaction ?
Réponse : Les étudiants chinois sont au nombre de plus de 30 mille en France actuellement, dont la plupart étudient la maîtrise ou le doctorat. Ils aiment la France et la culture française, font de sérieux efforts dans leurs études et respectent les lois et règlements francais. Un grand nombre d'élites d'entre eux ont été déjà admis dans de meilleurs établissements français, tels que ENS, Paristech et les Ecoles centrales. Par exemple : le 4 août dernier, Le Monde a reporté qu'un étudiant venant du Guangdong a été admis par ENS avec des mentions excellentes après avoir terminé ses études préparatoires au lycée Louis Legrand.
Question : La contestation paraît concentrée sur le niveau de langue française des étudiants chinois. Qu'en pensez-vous?
Réponse : d'abord, avant de venir en France, les étudiants chinois ont en général déjà eu leur diplôme de licence, et certains d'entre eux ont même acquis des diplômes supérieurs. Ensuite, comme on le sait, à part de l'Ambassade ou des consulats généraux français installés respectivement à Beijing, à Shanghai, à Wuhan, à Guangzhou et à Chengdu, la France disposent aussi, dans ces villes, des organismes chargés spécialement de l'éducation, tels que Campus France et Alliances françaises. Ils ont vocation à guider des étudiants chinois par l'évaluation de leur niveau de français en leur faisant passer des tests de leur niveau d'études et de français avec l'interview (CELA) obligatoire. Ce qui représente la première étape pour les étudiants chinois à se rendre en France. Troisièmement, les établissements d'enseignement supérieur français sélectionnent, généralement et de manière rigoureuse, les dossiers des demande d'inscription. En plus de l'examen des diplômes, des relevés de notes et des notes de test francais, les notes du concours d'entrée aux universités chinoises sont également demandés, ce qui constitue la deuxième étape pour entrer aux établissements d'enseignement supérieur français.
Ainsi, nous pouvons dire que le niveau de français des étudiants chinois est en général acceptable et reconnu. Par ailleurs, à ma connaissance, pour s'adapter à la tendance d'internationalisation de l'éducation, certains établissements d'enseignment supérieur français rénommés, comme Sciences Po et Paris II, ont intégré des cours en anglais dans le programme universitaire, afin de pouvoir attirer plus d'étudiants chinois ou étrangers de bonne qualité en France. Au début de leur arrivée en France, ils ne parlent pas français, mais cela ne les empêche pas d'obtenir de bons resultats.
A mon avis, il n'est pas bon ni impartial d'évaluer la compétence et le niveau des étudiants chinois uniquement sur la critère de leur niveau de français. Certes, la différence reste partout et toujours. Il peut y avoir des différences s'agissant des effets de l'enseignement et des résultats obtenus de l'un et de l'autre. Il est vrai que certains étudiants chinois en France ont rencontré des difficultés de langue et d'études, mais il ne convient pas par la suite d'étendre un phénomène particulier à tout un secteur. Et nous sommes en train de prendre toutes les mesures pour les aider a améliorer la situation.
Question : Récemment, le Président HU Jintao a effectué une visite d'Etat en France, visite couronnée de plein succès. Les deux parties ont publié une nouvelle Déclaration conjointe sur le renforcement du partenariat global stratégique entre la Chine et la France. Selon cette Déclaration, les deux pays entendent promouvoir encore davantage leurs échanges dans le domaine éducatif et multiplier le nombre des étudiants échangés. Lors de son entretien avec le Président SARKOZY, le Président HU Jintao a exprimé la vonlonte chinoise de voir le nombre d'étudiants chinois en France s'élever de 30 mille à 50 mille et celui d'étudiants français en Chine à 10 mille d'ici cinq ans. Il a lancé en même temps l'initiative d'organiser des années linguistiques croisées l'année prochaine. Pouvez-vous nous dire quelles sont les perspectives des échanges éducatifs entre la Chine et la France ?
Réponse : Ces dernières années, les échanges éducatifs sino-français se font de plus en plus étroits tant au niveau officiel qu'au niveau populaire, dans l'esprit des bénéfices réciproques et du gagnant-gagnant tout en s'inspirant des points forts des autres, ils ne cessent de remporter des résultats importants. Nous avons eu des récoltes abondantes à travers à la fois des projets realisés par des grands établissements, ou des projets importants soutenus essentiellement par les deux gouvernements, et de divers projets de coopération entre les établissements universitaires locaux des deux cotés, à savoir le projet 4+4 (projet d'échange d'étudiants entre l'Université Tsinghua, L'Université Jiaotong de Shanghai et 2 autres universités chinoises de premier rang et 5 écoles centrales de France), le projet 9+9 (projet d'échange d'étudiants entre l'Université Tongji, L'Université Jiaotong de Shanghai, l'Université Tsinghua, l'Université de Beijing et 5 autres universités chinoises et Paristech) et le projet entre des instituts de doctorat des deux parties. Tous ces échanges et coopération ont contribué à la prospérité des échanges éducatifs sino-français, constituant ainsi le point fort de la relation bilatérale.
La visite pleinement réussie en France du president HU Jintao a fait entrer dans une nouvelle période du partenariat global stratégique entre la Chine et la France. J'estime que le renforcement des échanges et de la coopération entre nos deux pays sur le plan éducatif et l'élargissement des échanges d'étudiants chinois et français, correspondent non seulement aux intérêts et aux besoins réels de nos deux pays en vue du développement d'un partenariat global stratégique du type nouveau, mais aussi favorisent les échanges et la coopération éducatifs et renforcent l'élevation de la compétitivité de l'un comme de l'autre dans le monde, avec la mise en valeur et la complémentarité mutuelle de bonnes ressources de l'éducation des deux pays. Ils permettront la formation et le déveleppement des personnes de talent pour le futur de nos relations bilatérales. Donc, je suis pleinement confiant dans l'avenir des échanges et de la coopération entre la Chine et la France dans le domaine de l'éducation.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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