"Pas d'accord sur le nucléaire sans enrichissement d'uranium", selon le ministre iranien des Affaires étrangères

Le ministre iranien des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi a réaffirmé mercredi que Téhéran ne renoncerait pas à enrichir de l'uranium sur son sol, et a rejeté les appels répétés des Etats-Unis à suspendre ce processus comme condition à un éventuel accord sur le nucléaire.

Dans un post sur X, M. Araghchi a répondu aux récentes déclarations des responsables américains, dont le président Donald Trump, qui ont affirmé que les Etats-Unis n'accepteraient aucune espèce d'enrichissement d'uranium de la part de l'Iran dans le cadre d'un nouvel accord.

"Je le répète : pas d'enrichissement, pas d'accord ; pas d'armes nucléaires, nous avons un accord", a écrit M. Araghchi.

Il a déclaré que l'Iran avait développé la capacité d'alimenter en combustible ses réacteurs nucléaires en investissant pendant des années dans ses infrastructures industrielles, universitaires et technologiques, et a souligné que peu de pays possédaient de telles capacités.

"Il y a une raison pour laquelle seuls quelques pays ont la capacité d'alimenter en combustible des réacteurs nucléaires. Pour produire l'expertise nécessaire, il faut des ressources financières importantes, une volonté politique, une base industrielle solide et un véritable complexe techno-académique. Nous avons payé cher pour cela, et nous n'abandonnerons pas les patriotes qui ont fait de notre rêve une réalité", a-t-il affirmé.

Un peu plus tôt mercredi, le guide suprême iranien Ali Khamenei a décrit l'enrichissement de l'uranium comme un "élément clé" du programme nucléaire de son pays. Concernant les exigences américaines de démantèlement de l'industrie nucléaire iranienne, il a déclaré : "Les Etats-Unis et Israël ne peuvent absolument rien faire contre l'industrie nucléaire iranienne".

Lundi, dans un post sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a déclaré qu'un accord avec l'Iran devrait exclure toute forme d'enrichissement de l'uranium.

Depuis avril, l'Iran et les Etats-Unis ont pris part à cinq cycles de négociations indirectes - trois à Mascate et deux à Rome - dans l'optique de freiner les activités nucléaires de Téhéran en échange d'un allègement des sanctions. Un sixième cycle est attendu dans les prochains jours, mais ni date ni lieu n'ont été annoncés.

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