Dernière mise à jour à 09h06 le 15/08
La Maison Blanche a annoncé mardi que John Bolton, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, rencontrerait son homologue russe la semaine prochaine à Genève, en Suisse, afin d'assurer le "suivi" du sommet d'Helsinki qui a réuni le mois dernier le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine.
Dans une conférence de presse, la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Huckabee Sanders a déclaré que M. Bolton et la partie russe discuteraient de "plusieurs importantes questions de sécurité nationale".
Le département d'Etat américain avait déjà annoncé vendredi que le secrétaire d'Etat Mike Pompeo s'était entretenu par téléphone avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, afin de discuter des relations bilatérales et des sanctions récemment annoncées par les Etats-Unis contre la Russie.
M. Pompeo "a réaffirmé que les Etats-Unis cherchaient à améliorer leurs relations avec la Russie, et étaient convenus de continuer à dialoguer", selon le département d'Etat.
Mercredi, Washington a établi que le gouvernement russe "avait utilisé des armes chimiques ou biologiques en violation du droit international, ou avait utilisé des armes chimiques ou biologiques mortelles contre ses propres citoyens".
Les sanctions américaines, basées sur la Loi de contrôle et d'élimination des armes chimiques et biologiques de 1991, prendront effet le 22 août, après une période de notification du Congrès de 15 jours.
Sergueï Skripal, un agent double de 66 ans, qui avait travaillé pour les services de renseignement soviétiques avant de faire défection au Royaume-Uni, et sa fille Ioulia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients le 4 mars sur un banc devant un centre commercial de Salisbury, dans le sud-ouest du Royaume-Uni.
Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré que les sanctions américaines étaient "absolument inacceptables", et que Moscou "rejetait une fois de plus avec la plus grande insistance toute accusation d'implication de l'Etat russe dans ce qui s'est passé à Salisbury".
La décision américaine est hostile, et n'est pas cohérente avec l'atmosphère constructrice mise en place après la récente rencontre entre MM. Trump et Poutine, a-t-il ajouté.
M. Trump avait été largement critiqué après sa rencontre d'Helsinki avec M. Poutine, notamment en raison de ses propos conciliants, que beaucoup ont perçus comme une manière de se ranger du côté de Moscou et de rejeter les conclusions de la communauté américaine du renseignement, qui a établi que la Russie s'était ingérée dans les élections américaines de 2016.