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France : le directeur général de la police nationale "comprend l'émotion" des policiers

Xinhua | 20.10.2016 08h23

Le directeur général de la police nationale de la France Jean-Marc Falcone a déclaré mercredi sur la radio RTL qu'il "comprend l'émotion" que ressentent les policiers, après deux nuits de manifestations surprises.

M. Falcone a "appelé à l'apaisement" après la manifestation de près de 500 policiers sur les Champs Elysées à Paris dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre, qui fût suivies par de nouvelles manifestations dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 octobre à Evry (banlieue parisienne), sur le Vieux-port de Marseille ou encore à Lyon.

Le directeur général de la police nationale qui s'était rendu mardi 18 octobre à la rencontre des fonctionnaires de police dans l'Essonne sous les hués et les appels à la démission, a tenu au micro de RTL à apporter "le soutien de la hiérarchie" aux policiers en colère, et a reconnu comprendre "leur exaspération".

M. Falcone a cependant rappelé que si un fonctionnaire de police peut "exprimer son mécontentement lors de manifestations", celui-ci doit le faire "hors service", car les policiers "n'ont pas le droit de grève", a-t-il précisé.

Le directeur a ainsi regretté l'utilisation "des moyens de la police nationale pendant les heures de service" par certains fonctionnaires, ajoutant que ceci n'est "pas normal". M. Falcone a ainsi indiqué qu'une enquête interne allait être ouverte concernant le comportement de certains policiers et qu'il "verrait les suites à donner à cette affaire".

M. Falcone a tenu ensuite à répondre aux inquiétudes des policiers en proposant des solutions, insistant sur les renforts promis par le gouvernement qui sont d'après lui "de nature à répondre à leurs légitimes revendications", en rappelant que "4.600 personnes sortirons des écoles de gardiens de la paix" mettant fin à des périodes où seulement "400 élèves" étaient présents.

En réponse aux critiques des fonctionnaires sur la surcharge de travail "indu" qui parasiterait leurs missions de policiers, le directeur général de la police nationale a poursuivi en promettant "de décharger personnellement au niveau national", notamment "certaines missions de garde statique", en les prenant en charge "avec des unités centrales".

M. Falcone a conclu en mettant en avant les revendications des agents concernant une meilleure "réponse pénale" face aux délits et crimes commis ce qui est du domaine de la justice, précisant "que le Garde des Sceaux (ministre de la Justice) le sait très bien".

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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