Dernière mise à jour à 08h34 le 16/09
Au cours d'une de ses rares conférences de presse officielles, donnée au quartier général de l'ONU à New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis l'accent mercredi sur les souffrances de 65 millions de réfugiés à travers le monde et la nécessité de les aider, sur ses efforts pour faire appliquer pleinement l'accord de Paris sur le changement climatique, et sur "l'aggravation de la guerre en Syrie".
"La communauté internationale doit s'unir dans un esprit de responsabilité partagée envers les migrants et réfugiés à travers le monde", a-t-il déclaré, rappelant que le nombre actuel de réfugiés - 65 millions - était le plus élevé depuis la Seconde Guerre Mondiale.
"Davantage de pays doivent contribuer à réinstaller les réfugiés qui ont été chassés de leur foyer. Davantage de pays doivent reconnaître les bénéfices de l'immigration. Et tout le monde, partout, doit se dresser contre l'animosité à laquelle tant de réfugiés, de migrants et de communautés minoritaires sont confrontés", a déclaré le secrétaire général.
Il a annoncé la tenue lundi prochain d'une importante réunion, destinée à marquer "une avancée majeure" dans la lutte contre la xénophobie, la discrimination et le racisme - des problèmes que M. Ban a déplorés à plusieurs reprises au cours de ses 45 minutes passées en compagnie des journalistes. Cette réunion se tiendra à la veille du grand débat annuel de l'Assemblée générale de l'ONU, qui doit avoir lieu mardi - un débat à l'occasion duquel les dirigeants du monde entier se rendent à New York pendant une semaine.
La réunion spéciale de lundi sera intitulée "Sommet sur les réfugiés et les migrants", a déclaré M. Ban. A cette occasion, il a salué l'entrée de la nouvelle Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans la grande famille de l'ONU. Cette organisation est notamment destinée à lutter contre la xénophobie - un thème récurrent du discours de M. Ban - aux côtés du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR).
"Le défi des réfugiés et des migrations est un défi que nous pouvons et devons relever ensemble", a-t-il déclaré.
La majorité des réfugiés concernés ont fui la guerre civile en Syrie, qui a éclaté en mars 2011.