Dernière mise à jour à 10h17 le 27/10
Le gouvernement japonais a admis lundi que 38 % des premiers secouristes et des personnes participant aux opérations de décontamination et de nettoyage les jours qui ont suivi la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011 ont été exposés à des radiations supérieures à la limite publique annuelle.
D'après une étude menée par le Bureau du Cabinet sur un peu moins de 3000 employés impliqués dans les opérations effectuées dans un périmètre de 20 kilomètres de la zone d'évacuation autour de la centrale, à partir du 12 mars, un jour après qu'un séisme énorme a provoqué un tsunami ayant dépassé les barrières de la centrale nucléaire, provoquant la pire catastrophe nucléaire commerciale de l'histoire, 38 % des secouristes ont été exposés à des niveaux de radiation d'un millisievert (mSv) ou plus.
Parmi eux, l'étude a révélé que 19 % ont été exposés à 1 à 2 mSv, alors que 5 % ont été exposés à 5 à 10 mSv.
Le rapport du gouvernement a également montré que dans les jours qui ont suivi les multiples fusions à la centrale sur la côte nord-est du Japon, 62 % des personnes interrogées ont été exposées à de la radiation inférieure à la limite publique d'un mSv.
Le gouvernement a indiqué que les niveaux de radiation avaient chuté le 18 mars à environ 0,1 mSv, mais avaient regrimpé le 15 du mois après une explosion d'hydrogène au troisième réacteur de la centrale.
Ces chiffres sur l'exposition à la radiation sont publiés alors que le Japon envisage de refaire fonctionner un troisième réacteur nucléaire, alors que le hiatus nucléaire de deux ans arrive à sa fin.
Le gouvernement veut s'assurer que si un accident similaire venait à se reproduire, les secouristes seraient exposés à une quantité minimum de radiation.
Plaçant le sujet de l'exposition aux radiations après Fukushima encore plus sous les feux des projecteurs, plus de quatre ans après les multiples fusions à Fukushima, le ministère japonais de la Santé a confirmé la semaine dernière le premier cas de cancer lié aux travaux entrepris par un ouvrier de la construction à la centrale nucléaire de Daiichi.
Cet ouvrier, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, est le premier à pouvoir bénéficier de l'assurance d'indemnisation des accidents industriels.
Le ministère de la Santé n'a cependant pas reconnu explicitement le lien entre les travaux effectués par l'ouvrier et sa leucémie.