Des milliers de manifestants espagnols sont descendus samedi dans les rues de la capitale, pour la troisième fois en moins d'une semaine.
Plus de 5 000 personnes ont participé à la manifestation organisée dans l'avenue Paseo del Prado, près du Congrès espagnol, où s'étaient déjà rassemblés les manifestants mardi et mercredi.
La manifestation de mardi s'était achevée par des affrontements avec la police, qui avait dispersé les manifestants à coups de matraque, procédant à 35 arrestations. Plus de 64 personnes ont été blessées, en majorité par des coups de matraque. Les personnes arrêtées ont quant à elles été inculpées d'"atteinte à l'Etat".
Plus de 3 000 personnes ont ensuite pris part mercredi à une manifestation spontanée contre le comportement des policiers à l'encontre des manifestants.
Lors du mouvement de colère de samedi, les manifestants brandissaient également des pancartes avec des slogans tels que "Où est votre numéro de matricule ?", en référence au fait que de nombreux policiers impliqués mardi avaient caché leurs insignes, afin d'éviter d'être identifiés.
Les autorités régionales de Madrid ont jugé "totalement illégale" cette manifestation, qui s'est déroulée sans aucune autorisation préalable, et a entraîné la fermeture de l'avenue Paseo del Prado à la circulation dans les deux sens.
Dans le même temps, des centaines de manifestants ont protesté devant les locaux des 17 parlements régionaux répartis à travers l'Espagne, en signe de solidarité avec Madrid.
Les protestations ont éclaté le jour où le gouvernement a commencé à présenter au Congrès les détails du budget 2013. Celui-ci est basé sur de nombreuses réductions budgétaires, dont une réduction de 22% du budget du ministère de la Santé, une mesure d'austérité qui pourrait provoquer davantage de manifestations dans un avenir proche.