Dernière mise à jour à 11h06 le 28/09
L'Association chinoise des voitures particulières (CPCA) a exhorté le 20 septembre l'Union européenne à considérer de manière objective le développement de l'industrie chinoise des véhicules électriques plutôt que d'utiliser arbitrairement des outils économiques et commerciaux unilatéraux pour entraver le développement des produits chinois de véhicules électriques en Europe.
Cette demande fait suite à une enquête ouverte le 13 septembre par la Commission européenne sur l'imposition de droits de douane punitifs visant à protéger les producteurs du bloc contre les importations chinoises de véhicules électriques dont elle prétend qu'elle bénéficie de subventions d'État.
Dans un communiqué publié sur son compte officiel WeChat, la CPCA a déclaré qu'elle s'opposait fermement à la rhétorique de la Commission européenne sur l'industrie chinoise des véhicules électriques, soulignant que le succès de l'industrie chinoise des véhicules électriques n'est pas le résultat de subventions d'État, mais de la compétitivité du marché.
(Li Ran / Xinhua)
Selon la CPCA, les subventions pour les véhicules à énergies nouvelles ont été complètement supprimées fin 2022 en Chine. En outre, afin de garantir une concurrence loyale, le Gouvernement a demandé aux gouvernements locaux de cesser de subventionner les véhicules à énergies nouvelles dès la fin de 2018 afin de mieux réguler la dynamique du marché.
La CPCA a noté que certaines personnes peuvent se sentir « mal à l'aise» lorsqu'elles voient la puissance croissante de la Chine dans le secteur des véhicules à énergies nouvelles, ce qui est inévitable, ajoutant qu'en 2022, le marché européen représentait près de la moitié des exportations totales de véhicules à énergies nouvelles de la Chine.
Pour l'Association, l'Union européenne devrait examiner objectivement le développement de l'industrie chinoise des véhicules électriques, plutôt que d'utiliser arbitrairement des outils économiques et commerciaux unilatéraux pour entraver ou augmenter les coûts d'exploitation des produits chinois de véhicules électriques en Europe.
Le 14 septembre, le ministère chinois du Commerce a également exprimé sa forte inquiétude et sa ferme opposition à l'enquête de l'Union européenne sur les subventions aux constructeurs chinois de véhicules électriques, qualifiant le comportement du bloc de « protectionnisme flagrant».
Les mesures d'enquête prévues par l'Union européenne, a déclaré le ministère dans un communiqué, visent en fait à protéger l'industrie automobile nationale au nom de la « concurrence loyale », ce qui constitue un acte de protectionnisme flagrant susceptible de perturber et fausser gravement les chaînes d'approvisionnement automobile mondiales et aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et le bloc.
Enfin, le ministère a indiqué que la Chine surveillera de près les tendances protectionnistes et les actions de suivi de l'Union européenne pour défendre fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.
