Des agents de sécurité à l'entrée de la salle d'exposition de Christie à Shanghai le 23 avril 2015, annonçant les séances de vente du printemps. Des visiteurs devant l'œuvre «Nameless days 2» de l’artiste Jia Aili. [Photo/China Daily]
Le volume des ventes d'œuvres d'art en Chine continentale a représenté 22 % du marché mondial en 2014, soit 51 milliards d'euros (55.62 billions de dollars US), a rapporté la fondation European Fine Art .
Selon le rapport, l'an dernier la part de la Chine dans les ventes aux enchères s'en tenait à l'équivalent de 7,56 milliards d'euros, soit 30,7 % par rapport au total mondial. En 2014, les deux grandes maisons chinoises, Poly International Auction et China Guardian Auctions, ont réalisé respectivement des ventes de 908 millions d'euros et 621 millions d'euros.
Pour la fondation, la proportion importante des ventes publiques en Chine était le résultat de la porté mondiale de Sotheby's et de Christie.
Les experts s'accordent à dire que les collectionneurs chinois sont aujourd'hui plus prudents et les prix qu'ils réclament restent plus raisonnables. Un signe démontrant un marché de l'art arrivant à maturité en Chine.
La nation chinoise présente un nombre impressionnant de collectionneurs d'art, et qui continue à grimper : 6 % du top 200 des collectionneurs mondiaux étaient en provenance de Chine en 2014, contre moins de 1 % au cours de la décennie précédente.
Cependant, en l'absence d'un système fort de distribution par les galeries, le marché de l'art en Chine se concentre sur les ventes aux enchères, a souligné Kong Dada, directeur exécutif du Shanghai Cultural Artwork Research Institute.
« L'évaluation et la définition des prix restent un problème majeur pour les investisseurs et collectionneurs. Une plate-forme devrait voir le jour pour que les professionnels puissent travailler sur des pris plus justes », a noté Kong.
La Chine a ouvert son marché de l'art au cours des dix dernières années. Plusieurs centres d'échange sont disponibles pour les transactions régionales et internationales. Les expositions se multiplient en attirant plus de visiteurs et d'acheteurs potentiels.
Par exemple, en 2014 à Shanghai, quatre grandes expositions ont été organisées pour proposer des collections de plus de 200 galeries, avec la visite de 100 000 visiteurs.
En Chine, nous sommes confrontés à un large éventail d'œuvres. On peut dépenser 100 millions de yuans pour une tasse ancienne, ou des dizaines de milliers de RMB pour un tableau d'un artiste émergent», a expliqué Song Xiaoshan, 34 ans, gestionnaire logistique ayant acheté plusieurs œuvres au cours des cinq dernières années.
Cependant, compte tenu des taux d'imposition relativement élevés sur les transactions transfrontalières, les ventes d'œuvres d'art ne sont pas aussi actives en Chine continentale que sur le marché de Hong Kong, selon les analystes.
Néanmoins, Hu Huanzhong, directeur général de la Shanghai Free Trade Zone International Cultural Investment and Development, a souligné que l'entrepôt de stockage pour les œuvres d'art dans la Zone pilote de libre-échange de Shanghai facilitera les transactions et les services concernés, y compris l'exposition et le financement.
(Rédacteurs :何蒨, Français)