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Shandong : une amatrice de kung-fu suisse poursuit son rêve de Wing Chun à Yantai
Fascinée par les films chinois de kung-fu, un art martial traditionnel, depuis l'enfance, Natalie, une Suissesse de 31 ans, a choisi de se spécialiser en sinologie au collège pour une formation systématique en langue, histoire et philosophie chinoises, et maintenant elle apprend le Wing Chun, un style traditionnel de kung-fu en Chine.
« J'ai été captivée par les films chinois de kung-fu quand j'avais sept ans et depuis lors j'avais commencé à imiter des mouvements simples devant le téléviseur », se souvient Natalie.
Après avoir obtenu son diplôme universitaire, elle a rejoint le Musée national suisse, continuant de suivre les arts martiaux chinois, en particulier le Wing Chun, pendant son temps libre.
« La plupart des écoles d'arts martiaux chinois en Suisse se concentrent sur le kung-fu de Shaolin, mais les techniques compactes et rapides du Wing Chun semblent plus adaptées aux femmes. C'est exactement ce que je voulais poursuivre », a-t-elle expliqué.
Après avoir découvert en ligne que l'Académie d'arts martiaux de Shaolin du mont Kunyu à Yantai, dans la province du Shandong (est de la Chine), propose des cours spécialisés de Wing Chun, elle a contacté l'école et s'est inscrite sans hésitation. En avril de cette année, Natalie est finalement arrivée en Chine pour se lancer dans son parcours d'arts martiaux.
À l'école, elle s'entraîne quotidiennement aux côtés de camarades de classe de divers pays et groupes d'âge, observant attentivement les démonstrations des maîtres et enregistrant des vidéos pour regarder et étudier les mouvements à plusieurs reprises. Elle consacre la majeure partie de son temps parascolaire à pratiquer avec des mannequins en bois, découvrant finalement comment appliquer efficacement la force.
Outre l'apprentissage du Wing Chun, les rencontres interculturelles ont également été enrichissantes.
Au cours de la Fête des Bateaux Dragons de cette année, Natalie a rejoint ses camarades de classe pour fabriquer des Zongzi, des petits pâtés de riz gluant enveloppés dans des feuilles de bambou, et fabriquer des sachets. Elle a aussi développé une affection pour les baozi, des petits pains farcis cuits à la vapeur et les plats d'aubergines à la cantine de l'école, et apprécie particulièrement une méthode de fabrication de thé chinoise traditionnelle appelée thé kung-fu.
« La formation au kung-fu m'a rendu plus patiente et plus confiante, et elle m'a appris à aborder les personnes et les situations avec respect », a-t-elle confié.
A présent, Natalie prévoit de poursuivre ses études en Chine jusqu'à l'année prochaine. Son objectif à long terme est d'ouvrir un petit studio d'arts martiaux en Suisse pour pratiquer les techniques de Wing Chun et partager les cérémonies traditionnelles de la culture des arts martiaux chinoises et du thé qu'elle apprend en Chine avec des amateurs de kung-fu locaux.