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Les BRICS contribueront davantage à la gouvernance mondiale

Xinhua | 07.09.2017 08h27

Dans un monde en pleine évolution, les BRICS devraient jouer un rôle plus important et apporter une meilleure contribution à la gouvernance mondiale.

Le 9e sommet annuel des BRICS, qui s'est conclu mardi à Xiamen, dans le sud-est de la Chine, a attiré l'attention des pays du monde entier.

En effet, ce sommet a permis au Brésil, à la Russie, à l'Inde, à la Chine et à l'Afrique du Sud de définir des orientations pour leur groupe face aux défis et incertitudes que soulèvent la morosité de l'économie mondiale, la montée des mouvements anti-mondialistes en Occident, les problèmes de sécurité régionale et les événements géopolitiques inattendus, entre autres.

Le groupe, qui représente environ 44% de la population mondiale et 23% du volume économique mondial, s'efforce de renforcer son identité et de devenir une plateforme de premier plan pour la coopération Sud-Sud en assumant un rôle plus important dans la gouvernance mondiale.

UN RÔLE DE PLUS EN PLUS IMPORTANT DANS LA GOUVERNANCE MONDIALE

L'ancien économiste en chef de Goldman Sachs, Jim O'Neill, qui a inventé l'acronyme BRIC (rebaptisé BRICS après l'adhésion ultérieure de l'Afrique du Sud), a souligné que les résultats économiques du groupe avaient largement dépassé ses attentes.

"Seize ans après, la part des pays des BRICS dans le PIB mondial est bien plus élevée que tout ce que j'avais imaginé", s'est réjoui M. O'Neill.

A l'heure actuelle, les cinq économies du groupe contribuent à plus de la moitié de la croissance mondiale.

"Les BRICS occupent une place centrale dans la recherche de solutions pour réformer le système financier international", a estimé Sergueï Karataïev, directeur adjoint du Centre de recherche économique de l'Institut russe des études stratégiques, citant en exemple le renforcement des droits de vote de la Chine et de l'Inde au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale.

Dans leur déclaration de Xiamen publiée lundi, les dirigeants des BRICS ont annoncé que le groupe tâcherait d'élargir les partenariats avec les marchés émergents et les pays en développement, affirmant que le dialogue et la coopération avec les pays hors BRICS seraient "sur un pied d'égalité".

"A la demande des BRICS, de nombreuses structures de gouvernance mondiales entreprennent une réforme progressive", a commenté Srikanth Kondapalli, professeur au Centre des études de l'Asie de l'Est de l'Université Jawaharlal Nehru de New Delhi.

"Les BRICS ont acquis une certaine dynamique dans les relations internationales", a-t-il ajouté, soulignant que le groupe adopte une position de plus en plus unie dans les affaires internationales. En effet, il "prône le dialogue et le règlement pacifique des différends, en plus de la levée de toute restriction au commerce et aux investissements" et "essaie de protéger les intérêts des pays en développement".

PRINCIPALE PLATE-FORME POUR LA COOPERATION SUD-SUD

Le sommet des BRICS qui vient de s'achever à Xiamen a prouvé la sagesse chinoise en matière de coopération Sud-Sud et de gouvernance mondiale. Le projet "BRICS Plus" est l'un des plus grands succès de cette rencontre.

En effet, au cours du sommet, la Chine a organisé un forum entre des pays émergents et des pays en développement, invitant les dirigeants de cinq pays "BRICS Plus" (l'Egypte, la Guinée, le Mexique, le Tadjikistan et la Thaïlande) à participer à un dialogue avec les dirigeants des BRICS.

Iqbal Survé, président de la branche sud-africaine du Conseil des affaires des BRICS, a déclaré à Xinhua en marge du sommet qu'il avait personnellement très bien accueilli l'initiative "BRICS Plus". "Cela ne peut que profiter aux gens de ces pays", a-t-il assuré.

Le président chinois Xi Jinping propose désormais une vision ambitieuse de la gouvernance mondiale, soulignant l'importance de la stabilité et de la prospérité mutuelle, a déclaré à Xinhua Robert Lawrence Kuhn, président de la Fondation Kuhn et spécialiste de la Chine.

UN BLOC PLUS STABLE ET PLUS FORT

Le professeur Kondapalli, de l'Université Jawaharlal Nehru, pense que la coopération intra-BRICS offre beaucoup d'opportunités. "Le commerce total entre les cinq pays des BRICS ne représente que 4,9% du commerce extérieur total de ces pays", et "une grande partie de ce commerce concerne des produits bas de gamme", a-t-il précisé.

En plus d'approfondir la coopération économique et commerciale, il est nécessaire d'accroître la coopération culturelle et les échanges entre les peuples pour construire un bloc plus stable et solide.

"Les échanges entre les peuples sont le pilier de tous les échanges bilatéraux et multilatéraux", a affirmé BR Deepak, sinologue et professeur de l'Université Jawaharlal Nehru.

M. Deepak a ajouté qu'il fallait institutionnaliser des mécanismes tels que les festivals culturels, les échanges entre les médias, les festivals de films et les programmes de bourses entre les pays des BRICS.

Certains appellent également à des rencontres régulières entre les ministres des Affaires étrangères du bloc, dans le cadre de ses efforts visant à mettre en place des mécanismes pour mieux coordonner les positions du bloc sur les questions politiques, sécuritaires et économiques.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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