La Télévision centrale (CCTV) a diffusé une séquence montrant les exercices de militaires chinois avec leur nouveau système de missile de défense aérienne FD-2000. [Photo / CCTV]
La Chine a confirmé mardi avoir signé un accord pour vendre son système de missiles de défense aérienne HQ-9 à la Turquie, à l'occasion de l'exposition internationale maritime et aérospatiale de Langkawi en Malaisie.
Un représentant de la Chine National Machinery Import & Export Corporation a évoqué que le système chinois FD-2000, un modèle HQ-9 pour l'exportation, avait été choisi par la Turquie en 2013.
Le représentant a également confirmé dans l'interview accordée à la Télévision centrale chinoise que le FD-2000 est l'un des produits les plus importants que l'entreprise a présenté à l'LIMA, le plus grand salon de défense et de sécurité en Asie.
Excepté le FD-2000, les entreprises chinoises de l'industrie militaire ont également présenté dans l'exposition la frégate F-22P et le navire d'atterrissage LPD.
Quand la Turquie a choisi la China National Precision Machinery Import & Export Corporation pour co-produire un système de défense antiaérienne et antimissile pour 4 milliard de dollars en septembre 2013, la Chine vendait pour la première fois des armes de défense aérienne à un membre de l'OTAN.
Selon un rapport publié sur le site de CCTV, le système chinois FD-2000 semblait être plus efficace que le US Patriot, le Russe S-400 et l'appareil franco-italien Eurosam SAMP-T.
Des analystes turcs ont expliqué que le choix s'etait porté sur entreprise chinoise pour des raisons technologiques et de rentabilité. Ce contrat permettra à la Turquie d'avoir pour la première fois son propre système de défense missile à longue portée.
Selon l'agence de presse Xinhua, quand la Turquie a annoncé cet accord le 26 septembre 2013, le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a évoqué quelques jours plus tard qu'il pensait que ce pays aurait plutôt opté pour un système compatible avec celui des autres alliés.
Les Etats-Unis ont exprimé de sérieuses préoccupations envers la Turquie, affirmant que le système de défense antimissile chinois ne fonctionnerait pas avec les systèmes de l'OTAN.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine, Hua Chunying, a exprimé le souhait que les parties concernées verront là un échange commercial normal entre la Chine et la Turquie, et de ne pas politiser la concurrence commerciale.
Le gouvernement chinois a toujours exprimé une attitude prudente et responsable à l'égard de la coopération commerciale militaire avec les pays étrangers, a-t-elle rappelé.
(Rédacteurs :何蒨, Wei SHAN)