RDC : le gouvernement et le M23 s'accordent sur un mécanisme de cessez-le-feu

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) ont signé mardi un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, à Doha, sous la facilitation du Qatar.

Cette signature, intervenue un mois après la mise en place du Mécanisme d'échange et de libération des prisonniers, constitue "une étape majeure" dans la mise en œuvre de la déclaration de principes signée par Kinshasa et le M23 en juillet dernier à Doha, a indiqué le gouvernement congolais via un communiqué.

Le gouvernement congolais a réaffirmé sa volonté de parvenir à la cessation des hostilités, de garantir la sécurité des populations et de préparer les conditions d'un accord de paix global et durable, dans le cadre du processus de Doha soutenu par la communauté internationale.

"Il s'agit d'une avancée significative", a réagi Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23 sur son compte X concernant la signature de ce mécanisme.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Qatar, ce mécanisme supervisera la mise en œuvre du cessez-le-feu permanent, enquêtera et vérifiera les violations signalées et communiquera avec les parties concernées afin de prévenir la reprise des hostilités.

L'établissement de ce mécanisme représente "une étape clé pour renforcer la confiance et progresser vers un accord de paix global entre les deux parties au conflit", selon le Qatar.

Le processus de Doha désigne une série de négociations entre le M23 et le gouvernement de la RDC, initiées en avril 2025 sous la médiation du Qatar.

Après avoir refait surface fin 2021, les rebelles du M23 ont capturé de nombreux territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dont Goma et Bukavu, chefs-lieux respectifs. Dans ces provinces, l'Alliance Fleuve Congo (AFC), un groupe politico-militaire allié au M23, a établi une administration parallèle.

Selon les Nations Unies, plus de 27,8 millions de personnes en RDC souffrent d'insécurité alimentaire, et plus de sept millions sont déplacées, souvent à plusieurs reprises.