Niger : ouverture de la fête annuelle des éleveurs à Ingall

Les festivités de l'édition 2025 de la "Cure salée", la fête annuelle des éleveurs du Niger, ont débuté samedi à Ingall dans la région d'Agadez (nord) en présence notamment du Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine, ainsi que du ministre nigérien de l'Agriculture et de l'Elevage, le colonel Elhadj Ousmane Mahaman, de son homologue malien, Ayouba Diallo, et de plusieurs personnalités nigériennes et étrangères, a rapporté la télévision étatique.

La Cure salée est un grand rendez-vous du monde pastoral qui rassemble pendant trois jours des milliers d'éleveurs peuls, touaregs et arabes venus du Niger et des pays de la sous-région. Ils amènent leurs troupeaux en transhumance dans la zone d'Ingall, la vallée d'Irrazhere, connue pour ses pâturages riches en sels minéraux.

Cet événement permet également aux différentes communautés pastorales, après une année de séparation, de renouer des liens d'amitié et d'échanger des informations. Les éleveurs en profitent également pour célébrer des mariages, faire établir des pièces d'état civil et participer aux festivités.

Avec un cheptel estimé à 52 millions de têtes toutes espèces confondues, l'élevage au Niger demeure l'une des activités les plus pratiquées et porteuses de croissance, représentant 11% du PIB, selon le ministère de l'Elevage.

Il constitue la seconde source de recettes d'exportation du pays après les industries extractives. Cependant, il fait face à plusieurs contraintes parmi lesquelles la surexploitation et l'utilisation non durable des ressources foncières et pastorales, les effets du changement climatique, le faible potentiel génétique des races animales, les investissements et les soutiens insuffisants, le faible niveau des acteurs du secteur ou encore un accès difficile aux services de conseil et aux intrants pour une production de qualité.

Cette année, selon le gouverneur d'Agadez, Ibrah Boulama Issa, en plus de la réhabilitation du site de la Cure salée, l'Etat a procédé à la distribution des produits antiparasitaires pour le bétail et à la construction des parcs de vaccination, à la réalisation des puits pastoraux, ainsi qu'à la vaccination de plus de 1.000.000 de têtes de bétail, toutes espèces confondues.