- Plus
L'ONU condamne l'attaque d'un convoi d'aide qui a coûté la vie à 5 personnes au Soudan
Un porte-parole de l'ONU a condamné mardi l'attaque qui a coûté la vie à cinq convoyeurs d'aide humanitaire de l'ONU au Soudan.
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte de violence horrible contre le personnel humanitaire qui a littéralement mis sa vie en danger en essayant de venir en aide à des enfants et des familles vulnérables dans les zones touchées par la famine", a dit Stéphane Dujarric, porte-parole principal du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
M. Dujarric a indiqué que plusieurs autres personnes ont été blessées lors de l'attaque, lundi soir, d'un convoi de plus de 30 véhicules, dont 15 camions du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'UNICEF transportant des denrées alimentaires et des produits nutritionnels.
Le porte-parole a indiqué que les véhicules étaient garés sur le bas-côté de la route et attendaient les autorisations nécessaires à la fin du trajet entre Port-Soudan, dans le nord-est du pays, et El Fasher, dans le sud-ouest. Ils se trouvaient à seulement 80 km d'El Fasher, la capitale de l'Etat du Darfour du Nord.
"Les organismes étaient en train de négocier un accès pour achever le voyage vers El Fasher lorsqu'ils ont été attaqués", a-t-il déclaré. "L'itinéraire avait été communiqué à l'avance et les parties sur le terrain avaient été informées et savaient où se trouvaient les camions. Plusieurs camions ont été brûlés lors de l'attaque et des fournitures humanitaires essentielles ont été endommagées. Il est catastrophique que ces fournitures n'aient pas pu atteindre les civils dans le besoin".
Le porte-parole a précisé qu'il s'agissait du premier convoi humanitaire de l'ONU à se rendre à El Fasher depuis plus d'un an. L'attaque aérienne aurait été menée par des drones.
"Nous demandons que les conditions d'opération soient sûres et que le droit international humanitaire soit respecté par toutes les parties, non seulement au Soudan, mais dans tous les pays touchés par un conflit", a dit M. Dujarric. "En vertu du droit international humanitaire, les convois d'aide doivent être protégés et les parties ont l'obligation de permettre et de faciliter le passage rapide et sans entrave de l'aide humanitaire destinée aux civils dans le besoin."
